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Maisse: le calvaire de Violette et Armand

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«Une sombre et sinistre histoire. Juste inimaginable », lâche une jeune femme. Comme tout le monde ou presque, cette habitante de Maisse, petite ville de 7 000 habitants du sud de l’Essonne, connaît Violette et Armand. Hier, elle a appris le calvaire enduré dans la nuit de mercredi à jeudi par le couple « tranquille, jovial et sans histoires » de septuagénaires.

Alors qu’ils dormaient dans la ferme qui a vu naître Violette, les époux ont été réveillés à 3 heures du matin par cinq individus.

Très vite, ils sont sortis du lit, séparés et ligotés chacun dans une pièce où un flot de violence inexplicable les attend. Armand, petit gabarit de 77 ans, est frappé à de multiples reprises au visage et au corps. Plusieurs de ses côtes sont cassées, son visage est tuméfié. Violette essuie elle aussi la violence des malfaiteurs, armés d’outils, venus glaner quelques euros dans l’exploitation familiale. « Sauf que mes parents sont des gens modestes, et vivent de manière humble et sans ostentation », confiait, écœuré, un fils du couple hier matin alors que l’accès à la ferme était bloqué par les gendarmes, à la recherche d’indices.

Car les tortionnaires du couple ne se sont pas arrêtés aux coups. Après une heure trente de séquestration, ils ont mis le feu à plusieurs endroits de la maison située au bout d’un long chemin de campagne. « En partant, ils ont fermé à clé les pièces où les époux se trouvaient », raconte une source proche de l’enquête, décrivant une « scène d’une rare violence ». C’est Violette qui a réussi à se libérer. A 72 ans, cette femme qui a passé sa vie entre son travail à la ferme et son engagement au Secours catholique est venue à la rescousse de son mari. En pleine nuit, dans une maison en flammes, elle a réussi à l’emmener jusqu’à la ferme voisine. Transporté à l’hôpital, Armand, ancien sapeur-pompier volontaire, s’est vu prescrire quatre-vingt-dix jours d’interruption temporaire totale (ITT). Son épouse, soixante.

Si, de l’extérieur, la ferme semble intacte, l’intérieur « est totalement calciné », confiait hier un témoin. L’exploitation de 75 ha mettait le terroir à l’honneur. « Cette maison avait été rachetée par mon arrière-grand-père au début du XXe siècle. On a tous grandi ici », explique un des enfants. Il y a quelques années, les époux, fatigués, avaient passé la main à leur fils aîné. Ils voulaient se reposer pendant que l’exploitation continuait à vivre. En une nuit, ce sont soixante-dix ans de souvenirs qui sont partis en fumée...

Les gendarmes de la section de recherches de Paris et de la brigade d’Evry, chargés de l’enquête, étaient toujours dans la soirée à la recherche des cinq individus qui auraient pris la fuite avec quelques centaines d’euros.

Le Parisien - 22/01/11

Elle sauve son mari des flammes

Commentaires

  • N’ayez crainte, bonnes gens : ces criminels, ignobles tortionnaires, ne risquent pas grand’chose, tout juste un sourire réprobateur du juge et du procureur. Par contre je ne serais guère étonné si ce malheureux couple de septuagénaires étaient jetés en prison (dans la cellule de Galinier ?) !

  • "A 72 ans, cette femme qui a passé sa vie entre son travail à la ferme et son engagement au Secours catholique est venue à la rescousse de son mari. En pleine nuit, dans une maison en flammes, elle a réussi à l’emmener jusqu’à la ferme voisine."

    j'espere qu'elle sera décorée pour acte de courage, on donne bien la légion d'honneur a simone veil et a des artistes névrosés...

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