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Yvelines - Le lycée militaire de Saint-Cyr veut séduire les meilleurs boursiers

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Le général Robert Hérubel guide la visite des collégiens de Bondy

Ahmed n’avait jamais entendu parler du lycée militaire de Saint-Cyr avant que sa conseillère principale d’éducation ne l’évoque. Très bon élève de 3e, boursier, vivant en cité à Bondy, il fait partie de la délégation de Seine-Saint-Denis venue visiter ce lycée des Yvelines, qui lui a ouvert grand ses portes.

Une nouvelle opération séduction vers la banlieue? Pas vraiment. Dans le cadre de son plan égalité des chances, le ministère de la Défense réserve depuis trois ans 15% de ses places de lycée aux élèves boursiers méritants. Soit une petite centaine de places chaque année… Il y a bien des candidats, mais tous ne viennent pas de zones urbaines sensibles et l’institution les voudrait encore plus nombreux pour choisir vraiment les meilleurs éléments. La seule façon de conserver un haut niveau pour ce lycée exigeant — au moins 97% de réussite au bac — qui se dit « non élitiste ».

C’est de tout cela dont le chaleureux général Philippe Levé était venu parler en Seine-Saint-Denis en décembre, devant les 29 délégués du préfet, réunis par Claude Morel, le préfet délégué pour l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis. L’objectif était au moins de faire connaître le dispositif. Deux des délégués, respectivement en poste à Bondy et Sevran, ont saisi la balle au bond. Mourad Zemani et Mohammed Chirani ont demandé une visite. Le 93 est le seul département à avoir fait pareille démarche.

Réunis par le bouche-à-oreille, les invités d’hier venaient de tous les horizons éducatifs. En plus d’une vingtaine d’élèves, il y avait des principaux de collège, des éducateurs de prévention, des assistantes sociales de collège, des CPE, des élus… Venus de Stains, Bondy, Sevran, Bagnolet, La Courneuve, Villetaneuse… « pour voir ». « On est en contact avec beaucoup de jeunes à la recherche de cadre, ça peut les intéresser », note un éducateur.

Le cadre est bien là : uniforme pour tous, deux heures de quartier libre par semaine, un contrat d’objectif scolaire et comportemental sous forme de permis à points… Et un réveil quotidien à 6h30… « C’est trop tôt », souffle un collégien. A côté de cela, des arguments de taille : gratuité totale — on leur rembourse même six voyages par an pour rentrer chez eux —, un adulte encadrant pour quatre élèves, un psychologue à temps plein, du sport à gogo.

« Malgré l’uniforme, est-ce que les élèves boursiers avec un capital culturel différent sont bien intégrés? » demande une femme dans l’assemblée. Le général Robert Hérubel, commandant du lycée, cite l’exemple de deux internes d’origine bretonne et maghrébine, complices en cours comme dans leur chambre, même au moment du ramadan.

En fin de journée, Ahmed s’est dit plutôt tenté par l’idée de rejoindre « l’une des meilleures écoles ». Inès aussi. Même si l’internat toute la semaine lui pose question… Les candidats doivent se faire connaître avant mars pour pouvoir passer un examen d’entrée.

Le Parisien - 27/01/11

 

Commentaires

  • Comme elle est touchante, cette belle histoire : des généraux d’opérette qui cherchent des boursiers. Pourtant, ils ont le choix : qu’ils lisent la rubrique des faits divers de leurs canards locaux, ils trouveront qu’il y a pléthore de boursiers. Au fait une armée française pleine de boursiers, ne serait pas plutôt une armée algérienne ?

  • Il a fière allure tout débraillé qu'il est le général. Il ne lui manque que la casquette racaille de travers. Par contre, il me semble bien que ce soit un officier à barrette et non à étoile. Un petit coup de lèche de la presse ne coûte pas cher.

  • Substitution de population par avortuements, substitution de plus en plus fréquente en médecine, substitution par la très répugnante et criminelle "discrimination positive" dans le travail, et maintenant ( chose connue mais silencieuse durant longtemps) discrimination au profit des forces de "désordre" au lieu de l'ordre patriotique.
    Les "bédouins" sont là, pillards, voleurs, arrogants, agressifs et cons, mais ON leur lèche les babouches.

  • Pourquoi faut-il un adulte encadrant pour quatre élèves?

  • A jewdocha : très bonne observation, ce général d’opérette, n’est qu’un commandant (je n’ai pas l’impression qu’il soit colonel). Et il est en effet débraillé !

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