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Le régime de Hosni Moubarak, hué par des centaines de milliers de manifestants vendredi, a fait appel à l'armée et décrété le couvre-feu dans toute l'Egypte pour faire face à un mouvement de contestation qui ne cesse de s'amplifier.
M. Moubarak, dont les manifestants réclament le départ après trois décennies au pouvoir, a demandé à l'armée, épine dorsale de son régime, de faire respecter la sécurité avec la police qui a semblé débordée par la mobilisation populaire sans précédent, qui a fait huit morts -2 policiers et 6 manifestants- depuis mardi.
Le couvre-feu a été décrété dans tout le pays entre 16H00 à 05H00 GMT, et ce jusqu'à nouvel ordre.
En début de soirée au Caire, les manifestants ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND), au pouvoir. Plus tôt dans la journée, ils avaient incendié deux commissariats de la capitale.
Aux cris d'"A bas Hosni Moubarak" et "le peuple veut la chute du régime", les manifestations se sont étendues à tout Le Caire, une métropole de 20 millions d'habitants, et ont gagné les principales villes du pays, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Les policiers ont eu recours à des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des canons à eau pour disperser les manifestants.
L'opposant le plus en vue, Mohamed ElBaradei l'ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui s'est dit prêt à mener une transition au pouvoir après un éventuel départ de M. Moubarak, et les Frères musulmans (opposition), ont participé aux manifestations.
"Liberté! liberté! liberté", ont scandé les manifestants sous les regards ahuris de policiers déployés avec boucliers et casques à visière, près de la célèbre mosquée al-Azhar. au Caire.
A Suez, un homme a été tué d'une balle lors d'accrochages avec la police. A Alexandrie (nord), deuxième ville d'Egypte, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser des milliers de manifestants qui ont incendié le siège du gouvernorat.
A Mansoura, dans le delta du Nil, certains imams ont appelé à "sortir et demander le changement". Des affiches du parti au pouvoir ont été arrachées et des bâtiments officiels attaqués et endommagés.
M. Moubarak, 82 ans, qui s'est appuyé pendant près de 30 ans sur un redoutable appareil policier et un système dominé par un parti qui lui est entièrement dévoué, s'est illustré par son silence depuis le début de la contestation, et a fait connaître sa décision d'instaurer le couvre-feu par la télévision d'Etat.
A l'étranger, la Maison Blanche s'est dite "très préoccupée" par les événements en Egypte, une alliée de Washington, et a appelé le Caire à respecter les droits des Egyptiens.
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton l'a invité à "faire tout ce qui est en son pouvoir pour réfréner les forces de l'ordre" et a réclamé des réformes "immédiates".
Londres a estimé que les manifestants avaient des "raisons de mécontentement légitimes" alors que l'Allemagne appelait le président Moubarak à autoriser les "manifestations pacifiques.
La France, elle, a appelé ses ressortissants à limiter leurs déplacements.
Mme Clinton a en outre appelé le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage "sans précédent" des communications dans le pays.
L'internet et les services de téléphonie mobile, qui ont joué un rôle-clé dans la mobilisation populaire, étaient en effet coupés dans le pays. Une première par son ampleur pour l'internet, selon des experts.
AFP. 28/01/11
Commentaires
Et dire qu’il n’y a pas si longtemps les merdiats et les politichiens français voulaient nous faire croire que c’était en Iran que le peuple se révoltait contre l’horrible Ahmadinejad !
On voit ce qu’il en est, de la réalité.
Pendant ce temps les mêmes mondialistes soutenaient en Egypte, comme en Tunisie, un régime dictatorial entièrement à leur solde.
Bien sûr que l’Amérique a peur : Moubarak est l’homme de l’Israël ; ce serait une catastrophe pour eux s’il tombait. Remarquez, les juifs ont toujours deux cordes à leurs arcs, et ils ont déjà envoyé leur remplaçant : le fameux Baradai ! Mais, on a l’impression que cette corde est aussi pourrie !
Cher abad, comme c'est vrai! La réalité était tout autre. ON nous ment sans arrêt.
Dans le cas de l'Egypte la roue de secours bien gonflée se nomme Mohamed ElBaradei !
quelque soit le systéme de remplacement qui sera mis ou pas en place, cela ne changera guére pour les citoyens égyptiens!!
quant aux égyptiens qui défilent en France ,le mieux est qu,ils aillent crier leur colére dans leur pays!!
salutations.
Que ces Egyptiens (descendants d'arabes envahisseurs de l'Egypte!) aillent gueuler leur colère ailleurs: au Caire ou à Washington!