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"Robert Boulin n'est pas mort noyé" affirme un ancien gendarme

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Robert Boulin (1920-1979)

 (Cliquez sur la photo)

"Robert Boulin n'est pas mort noyé", affirme un ancien gendarme qui dit avoir découvert le corps du ministre en 1979, rejetant ainsi la thèse officielle du suicide, dans un entretien au quotidien gratuit 20 Minutes publié jeudi.

"Je suis catégorique. Robert Boulin n'est pas mort noyé. Ce n'est pas possible. Il était quasiment à quatre pattes. La tête hors de l'eau", explique-t-il.

"Ma conviction, c'est qu'il tentait de ramper jusqu'à la berge. Et puis, il avait des traces sur le visage. Comme des griffures rouges", ajoute-t-il. "Il était à genoux" et "regardait vers sa voiture", une Peugeot "305" garée tout près, insiste-t-il.

M. Deswarte, 70 ans aujourd'hui, assure aussi que "deux ou trois mois plus tard", lors de l'audition, "les gendarmes ont voulu (lui) faire changer (sa) version".

"Alors que je parlais des traces sur son visage, ils m'ont expliqué que les pompiers avaient fait tomber le corps en le sortant de l'étang. Mais ce n'est pas vrai. J'étais là. Les pompiers l'ont sorti sans aucune difficulté", ajoute-t-il.

"J'ai entendu beaucoup de mensonges. Il est temps de dire la vérité", dit encore M. Deswarte pour expliquer sa décision de parler.

Revenant sur les circonstances de son intervention, il explique avoir été appelé le 30 octobre 1979 à 07H00 avec ses hommes pour un "renfort aux étangs", avec pour "mission de rechercher "une haute personnalité susceptible de mettre fin à ses jours". Ils seront "dessaisis" de l'enquête "trente minutes" après la découverte du corps.

Ministre de Valéry Giscard d'Estaing pressenti pour Matignon, Robert Boulin avait été retrouvé mort dans l'étang du Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines (Yvelines), dans 50 cm d'eau, le 30 octobre 1979.

Selon la version officielle, mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle (Var), il s'est suicidé en absorbant des barbituriques après l'avoir annoncé à différentes personnes dans des lettres. Mais sa famille défend la thèse de l'assassinat.

Une enquête judiciaire ouverte à la suite d'une plainte de la famille pour homicide volontaire en 1983 s'était conclue par un non-lieu en 1991. En juin 2010, le parquet général de Paris s'est opposé à la réouverture de l'enquête.

Face à ce refus, la famille de Robert Boulin, estimant que cette décision n'a pas été prise par une autorité indépendante, a décidé de porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

AFP. 03/02/11

Commentaires

  • si cette histoire ne fut jamais éclaircie , ç,est que certains ont intéret que les zones d,ombre subsistent!!
    salutations.

  • L'horreur, au delà de l'assassinat de Robert Boulin, c'est la complicité d'un grand nombre de fonctionnaires pour qui la paie compte plus que la vérité - comme quoi quelques pièces d'argent...
    Honneur à monsieur Francis Deswarte pour clamer enfin la vérité !

  • Je crains qu’il arrive des bricoles à ce courageux gendarme !

  • Je le crains moi aussi. Cet homme n'a cependant pas peur de parler. Saluons son courage!

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