A Paris, le 5 février
Plus de 2.000 personnes ont manifesté samedi à Paris et dans des villes de province pour exiger le départ du président égyptien Hosni Moubarak qui semble s'accrocher au pouvoir après douze jours de manifestations contre son régime.
Le cortège qui s'est ébranlé de la place de la République vers la Madeleine n'a pas été autorisé à se rendre devant l'ambassade d'Egypte dans le XVIème arrondissement.
Tout au long du parcours, les manifestants, étroitement encadrés par un important dispositif de sécurité, scandaient des slogans hostiles au régime égyptien. "Moubarak dégage", "démocratie et dignité en Egypte", ont-ils notamment crié.
Au milieu de la manifestation, des jeunes arboraient des T-shirts aux couleurs de l'Egypte ou encore des drapeaux algérien, marocain, tunisien et palestinien.
De nombreuses banderoles dénonçaient par ailleurs "les ingérences étrangères" dans les affaires de l'Egypte. "Il faut que les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël respectent la volonté du peuple égyptien qui, dans son immense majorité, exige la fin de ce régime corrompu", a fustigé Samir Abdallah qui avait pris part à la flottille humanitaire internationale pour Gaza en juin dernier.
"Ce n'est pas à eux de décider qui va prendre en main les destinées du pays. Il faut que le pouvoir réel revienne au peuple et non aux exécutants dont l'agenda est fixé par les USA, l'UE et Israël", a-t-il martelé.
Présent en tête du cortège, Alain Krivine du Nouveau Parti Anti capitaliste (NPA) a jugé que la "révolution, exemplaire en Tunisie et maintenant en Egypte, est un modèle pour tous les peuples qui se battent contre l'oppression et la dictature".
Certains manifestants brandissaient le portrait de Gamal Abdel Nasser, le dirigeant nationaliste décédé le 28 septembre 1970 à son bureau. "Lui, ce n'était pas un voleur", disaient-ils.
A Strasbourg, environ 80 personnes se sont rassemblées place Kléber pour soutenir "la révolution démocratique dans le monde arabe", à l'appel d'organisations pro-palestiniennes, du NPA et du Parti communiste.
A Grenoble, entre 150 et 200 personnes ont défilé dans le centre-ville sans incident à l'appel notamment du Centre d'information inter-peuples (CIIP), a constaté un journaliste de l'AFP.
Certains manifestants, pour la plupart venus en famille, portaient des pancartes sous-titrés en arabe indiquant "Moubarak, dégage", "Halte à la complaisance" (ndlr: occidentale) ou encore "Révolte en Egypte !".
A Lyon, quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés dans la matinée place Bellecour derrière une banderole proclamant "Solidarité avec les peuples en lutte pour la démocratie", à l'appel notamment de partis de gauche comme le PS ou le NPA. Une deuxième manifestation organisée sur la même place par un collectif d'extrême gauche appelant à la "révolution dans le monde arabe" a rassemblé plus d'une centaine de personnes.
AFP. 05/02/11
Commentaires
"Lui, ce n'était pas un voleur" : c’est sans doute pour cela qu’il a volé le canal de Suez ; mais celui-ci fut repris, en moins d’une semaine, par JM Le Pen et quelques autres. Mais sur injonction des Américains, le minable gouvernement français s’est résolu à le céder assez rapidement à son voleur !
Après un tel exemple, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’ils croient pouvoir voler ce qu’ils veulent !
PS : Nasser avait déjà volé sa place à son chef Néguib.
qu,ils aillent , krivine et consorts défiler en égypte ou ailleurs !
la France n,est pas le boulevard de toutes les rancoeurs du monde entier!!
salutations.
@ parvus: vous avez entièrement raison! Krivine se garde bien d'aller en Egypte!