Selon des experts cités par le journal britannique The Guardian, la fortune de la famille Moubarak pourrait même atteindre 70 milliards de dollars à la suite de partenariats d'affaires avec des entreprises étrangères.
Le peuple égyptien réclame ostensiblement son départ, mais Hosni Moubarak s'accroche. Alors qu'environ 40% de la population (l'Egypte compte 80 millions d'habitants) vivrait avec moins de trois dollars par jour, le journal britannique The Guardian rapporte ce dimanche que selon des experts du Moyen-Orient la fortune de la famille du président égyptien serait comprise entre 40 et 70 milliards de dollars. Elle serait répartie comme tel : 15 milliards de dollars pour Hosni Moubarak, un milliard pour son épouse Suzanne, huit milliards pour son fils aîné, Alaa et 17 milliards pour son second fils Gamal. Par comparaison, celle du couple Ben Ali est estimée à cinq milliards de dollars, selon le classement du magazine américain Forbes. Et celle de l'homme le plus riche des Etats-Unis, Bill Gates, à 54 milliards.
Selon le journal algérien Al Khabar, une bonne partie de la fortune des Moubarak serait déposée dans des banques ou investie dans de l'immobilier. La famille Moubarak possèderait ainsi, en dehors de l'Égypte, des propriétés aux États-Unis, en Grande-Bretagne (dont les fils et la mère détiennent la nationalité), en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne et à Dubaï. Enfin, ses deux fils, Gamal et Alaa ont créé et pris des participations dans de nombreuses sociétés en Europe et aux États-Unis. A en croire la chaîne de télévision australienne ABC News, le premier aurait commencé son business dans les années 80 en spéculant sur la dette de son pays sur le marché financier international. Avec les bénéfices réalisés, il acquérait des terrains militaires à des prix défiant toute concurrence qu'il revendait à des investisseurs. Le produit était directement versé dans des comptes en banques en Europe.
Régime corrompu
Cet enrichissement fulgurant ne surprend pas les experts. Selon Christopher Davidson, professeur de politique au Moyen-Orient à l'Université de Durham, Moubarak, son épouse et ses deux fils «ont été en mesure d'accumuler ces richesses dans le cadre d'un certain nombre de partenariats d'affaires avec des entreprises et des investisseurs étrangers, à l'époque où il était général dans l'armée et en position de bénéficier de la corruption dans les entreprises». Il ajoute : «Presque tous les projets ont besoin d'un parrain et Moubarak était bien placé pour profiter de toutes les offres proposées. Il y avait beaucoup de corruption dans ce régime et un étouffement des ressources publiques à des fins personnelles».
La plupart des Etats du Golfe exigent des entreprises étrangères de donner à un partenaire local 51% de parts dans de nouvelles start-up. «En Egypte, le chiffre est généralement plus proche de 20% mais cela permet toujours aux politiciens et à leurs proches alliés dans l'armée d'avoir accès à d'énormes profits sans mise de fonds initiale et avec peu de risques», poursuit le professeur de Princeton. C'est pour cette raison que McDonald's aurait refusé de s'implanter en Tunisie.
Ces pratiques seraient comparables à celles d'autres dirigeants régionaux, à en croire Amaney Jamal, professeur de sciences politiques à l'Université de Princeton.«C'est le modèle appliqué par d'autres dictateurs du Moyen-Orient afin que leur richesse ne soit pas saisie au cours d'un changement de pouvoir. Ces dirigeants prévoient ce cas», affirme-t-il.
Le Figaro - 06/02/11
Commentaires
si j,étais égyptien musulman , je dirais ç,est la volonté de Dieu!!
étonnant!! il suffit qu,une tempéte de sable se léve sur ce pays et son dirigeant , pour que l,on s,aperçoit que celui-ci est corrompu et qu,il s,est mis de coté une mirifique cagnotte!!
il est évident que lorsque l,on est au pouvoir il est plus facile de s,enrichir, que le fellah avec son troupeau de chévres!!
d,ailleurs ceux qui se présentent comme des réformateurs ou pseudo-démocrates à la sauce islamique ou pas , ne se géneront pas pour se servir dans la caisse!!
ainsi va le monde , depuis sa création!!
sauf pour les naifs et les hypocrites , évidemment!!
salutations.
@ parvus: vous voyez juste! Ceux qui succéderont au raïs ne se priveront pas non plus de puiser dans la caisse! C'est évident!
Aujourd’hui tous les merdiats crachent sur ce qu’ils ont adoré pendant plus de trois décennies : Ils n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer la corruption et la dictature du régime Moubarak, mais jamais pendant ces 30 ans, ils n’en ont souflé mot ! Ah, ils méritent bien leur nom de ‘merdiats’ !
certes les mubarrak ont volé leur peuple mais c'est à l'instar des autres dirigeants africains ou arabes.
Cependant l'essentiel de leur volerie s'est faite au détriment des donateurs ou investisseurs étrangers.ils devaient acquitter une dime de 20% à la famille régnante .
Ailleurs ,c'est souvent 50%
NOUS ,tout au contraire , on dégrève des impots les investisseurs pour les attirer