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En cas d'intervention américaine, Khadafi promet un nouveau Vietnam

Alors que le soulèvement du peuple libyen entre dans sa troisième semaine, le colonel Mouammar Kadhafi a contre-attaqué, mercredi 2 mars, menaçant de milliers de morts en cas d'intervention des Occidentaux en Libye et envoyant troupes et avions de chasse à l'attaque de l'Est, contrôlé par les insurgés.

A Tripoli, le Guide de la révolution est apparu devant une foule de partisans lors d'une cérémonie marquant le 34e anniversaire de l'établissement du "pouvoir des masses" dans le pays. "Nous ne pouvons pas permettre aux Américains ou à l'Occident d'intervenir en Libye. S'ils le font, ils doivent savoir qu'ils se jettent dans un enfer et une mer de sang pire que l'Irak ou l'Afghanistan. Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam", a-t-il prévenu lors d'un discours de plus de deux heures et demie.

Assurant qu'il ne quitterait jamais le pays et qu'il ne pouvait abandonner le pouvoir, il a de nouveau accusé le réseau Al-Qaida d'être à l'origine de l'insurrection et promis l'amnistie à ceux qui rendraient les armes, tout en assurant qu'il n'y avait "pas de manifestations en Libye".

Les combats s'intensifient dans l'Est. A Benghazi, centre névralgique de la révolte, le Conseil national libyen, mis en place dimanche, a placé à sa tête l'ancien ministre de la justice, Moustafa Abdeldjeïl, et a demandé aux Nations unies d'envoyer des avions "attaquer les bastions des mercenaires africains" que Kadhafi utiliserait contre son propre peuple.

Sur le terrain, les forces libyennes, soutenues par des blindés et par de l'artillerie lourde, ont lancé une attaque à Masra El-Brega, la localité la plus avancée contrôlée par les insurgés dans l'Est. Mais rapidement, des responsables de l'opposition ont assuré qu'ils encerclaient des soldats fidèles au colonel à l'université. Un peu plus au nord, la région d'Ajdabiya a été touchée par des raids aériens qui n'ont pas fait de victimes.

Le bilan des affrontements s'alourdit.Selon le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l'homme, les violences liées à la répression de l'insurrection ont fait 6 000 morts, dont 3 000 à Tripoli, 2 000 à Benghazi et 1 000 dans d'autres villes, comme Zaouïa ou Zenten. Le dernier bilan de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, remontant au 23 février, était de 640 morts.

La déferlante de réfugiés se poursuit. Sur le plan humanitaire, la situation a atteint un niveau de "crise" critique à la frontière libyo-tunisienne. Une foule s'étendait "sur des kilomètres et des kilomètres" pour quitter la Libye, selon le Haut Commissariat aux réfugiés, précisant que près de 150 000 personnes ont fui ces derniers jours.

Les organisations humanitaires et la communauté internationale ont engagé une course contre la montre. La France et le Royaume-Uni ont annoncé l'envoi de plusieurs avions et d'un navire pour évacuer des milliers de personnes vers l'Egypte.

 Le Programme alimentaire mondial, agence de l'ONU, a décrété un plan d'aide alimentaire d'urgence de 38,7 millions de dollars (28 millions d'euros) pour 2,7 millions de personnes en Libye, en Egypte et en Tunisie.

La communauté internationale toujours divisée sur une intervention. Elle réfléchit à tous les moyens, y compris militaires, de faire plier le régime du colonel Kadhafi. Une zone d'interdiction de survol pour éviter que des avions militaires libyens bombardent opposants et civils est toujours à l'étude, même si les Etats-Unis sont encore "loin d'une telle décision", selon la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, qui a invité à la prudence.

Dans le même temps, deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS Kearsarge, ont franchi mercredi le canal de Suez pour rejoindre la Méditerranée et se positionner au large de la Libye.

 L'option d'une intervention militaire suscitait cependant de profondes divisions au sein de l'OTAN, en raison des craintes de réactions dans le monde arabe.

 

Lire la suite de l'article : sur LeMonde.fr

 02 mars 2011

 

 

Commentaires

  • et pendant la guerre de 2008 à Gaza, Le Germinal campait face aux côtes palestiniennes pour empêcher l'approvisionement. Pas d'intervention internationale-là !

  • Cher Abbé, merci pour le lien de cette vidéo, mais je l'avais déjà publiée sur le blog. Votre lien ferait double emploi.

  • @ LG: vous faites bien de rappeler cet fait qui m'avait personnellement indignée. Merci!

  • mais que font les pays fréres du Golfe pour aider et prendre ces pauvres réfugiés dans leurs riches pays!!!!
    salutations.

  • RIEN! Pas si bêtes...

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