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Marseille: entre le FN et le PS, du rififi à La Capelette

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La socialiste Janine Ecochard

La campagne du premier tour avait déjà valu quelques accrochages à la Capelette. Des coups de téléphone remontés entre les candidats socialiste ou UMP et leur adversaire frontiste, champion du placardage d'affiches "Basta mafia" sur les murs du canton. L'entre-deux tours a clairement fait monter le ton d'un cran.

 Arrivée deuxième avec 26% des suffrages, la conseillère générale sortante Janine Ecochard (PS) est désormais seule face au secrétaire départemental du Front national Laurent Comas, arrivé en tête avec 37,5% des voix.

Dans les rues, la campagne a redoublé d'intensité à coups de tracts, de porte-à-porte et d'affiches. Certains slogans écrits ont fini par fortement agacer Janine Ecochard. Après avoir fait constater que des banderoles fustigeant la "mafia" avaient été collées sur ses panneaux électoraux, elle a porté plainte hier contre X. "Cet homme tente de me déshonorer avec des affiches injurieuses qui salissent mon nom. C'est inacceptable", tempête l'élue socialiste. Dans le même temps, Laurent Comas se rendait au commissariat de police pour déposer plainte, lui aussi. Mais pas pour la même raison.

"Alors que je posais des affiches 'Non à la mafia socialiste' avec un militant, assure-t-il, trois individus sont venus nous insulter et nous menacer. J'ai reçu un coup de poing sur le visage." Dans un canton où les chances de l'emporter sont réelles pour le Front national, l'atmosphère se tend sérieusement. Et les informations qui circulent sur l'entourage de Laurent Comas ne devraient rien arranger. Elles concernent celui qui était justement à ses côtés hier matin, au moment de "l'agression."

Pierre Olivier Sabalot, 40 ans, se présente ainsi comme le "directeur de campagne" du candidat frontiste à la Capelette. En 2004, il a été condamné à deux ans de prison pour avoir dissimulé un fusil d'assaut et des éléments entrant dans la composition d'une bombe, à l'occasion d'une enquête sur la profanation de tombes au cimetière juif des Trois-Lucs. Par ailleurs, lors de l'enquête, la police avait découvert sur son ordinateur des images pédophiles, ce qui avait entraîné une mise en examen. Elle n'a toutefois pas connu de suites judiciaires.

Contacté par La Provence, l'avocat de Pierre Olivier Sabalot lors du procès a confirmé la condamnation. En revanche, hier, le principal intéressé était injoignable. Confronté à ces informations, Laurent Comas a tenté de minimiser l'affaire, en se désolidarisant de celui qui était jusqu'alors son bras droit sur le terrain: "Je n'ai pas de directeur de campagne ou de communication. Je fais tout tout seul. Des militants comme monsieur Sabalot qui n'est même pas adhérent au FN me donnent un coup de main. Mais je ne les connais pas plus que cela et je ne peux d'ailleurs pas savoir qui sont les militants avec qui je fais ma campagne. Et je ne peux pas connaître leur passé..." Une position pas forcément convaincante de la part de celui qui dirige depuis l'an dernier la fédération départementale.

Source La Provence - 24/03/11

MARSEILLE (Reuters) - Les candidats du Front national seront présents dimanche dans les 11 cantons renouvelables de Marseille, avec de réelles chances de succès à la Capelette, un secteur où le Parti socialiste est à la peine.

Le représentant du FN, Laurent Comas, y a en effet réalisé l'un de ses meilleurs scores nationaux au premier tour avec 37,58%, devançant largement son adversaire socialiste, la vice-présidente du conseil général Janine Ecochard (26,04%).

"C'est un score terrible pour les socialistes dont le système gangrène, depuis plus d'une décennie, la vie de nos quartiers", affirme le candidat FN de 37 ans, dont la campagne musclée est axée sur l'insécurité et la "mafia socialiste".

Le secrétaire départemental du FN écume ainsi les parkings des grandes surfaces du canton en pleine mutation, à la rencontre de ces "classes moyennes" qui ont supplanté la classe ouvrière dans ces quartiers traditionnellement ancrés à gauche.

Candidate élue dans le secteur depuis 1998, Janine Ecochard privilégie pour sa part le porte-à-porte dans les cités populaires à la recherche des abstentionnistes du premier tour.

"Les abstentionnistes sont l'une des clefs de ce scrutin. Leur absence marquée au premier tour a fait mécaniquement monter les extrêmes", explique l'ancienne députée de la circonscription, entre 1988 et 1997.

Dans ce canton de 40.000 habitants répartis sur environ cinq kilomètres carrés à l'est de Marseille, le vote UMP a pesé 17,8% au premier tour. Il est l'objet de toutes les convoitises.

AU PRIX FORT

"On n'est pas propriétaire de ses voix, les électeurs sont souvent plus responsables que certains de leurs représentants", veut croire Janine Ecochard, stigmatisant la "frilosité" des dirigeants de l'UMP face au "pacte républicain" qu'elle propose.

Les sympathisants de l'UMP sont aussi devenus une cible de choix pour son adversaire qui souhaite réaliser, sur le terrain, cette "alliance naturelle des droites" repoussée officiellement par les états-majors.

"La plupart voteront pour nous. La révolution, Marine leur permet aujourd'hui de franchir le pas sans être diabolisés", pronostique Laurent Comas, par allusion à la percée dans les sondages de la nouvelle présidente du FN, Marine Le Pen.

La candidate de gauche préfère croire au "réveil des consciences", notamment chez les électeurs de gauche échaudés par les vives critiques internes au PS sur le fonctionnement de la fédération des Bouches-du-Rhône que dirige Jean-Noël Guérini.

"Il y en a qui l'ont payé au prix fort au premier tour. C'est l'un des éléments qui a fait qu'un certain nombre d'électeurs de gauche ne sont pas allés voter", estime-t-elle.

Deux conseillers socialistes sortants ont été écartés sans ménagement par les électeurs dimanche à Marseille.

"Mais ces électeurs n'ont plus le choix. Il y a, certes, des réflexions à mener à la fédération, des modifications à faire, mais cela ne doit pas entrer en ligne de compte devant le danger de voir élu un candidat du Front National", ajoute la candidate.

LE FN PRÉSENT PARTOUT À MARSEILLE

Le FN a obtenu plus de 30% des voix dans la deuxième ville de France lors du premier tour des cantonales et sera présent au second tour dans tous ses cantons, dimanche prochain.

Dans les Bouches-du-Rhône, le parti de Marine Le Pen sera présent au second tour dans 26 des 29 cantons renouvelables. A Marseille, il est le seul à se maintenir dans les 11 cantons, flirtant avec ses scores historiques du milieu des années 1980.

Il sera en situation de duel à Marseille six fois contre un candidat socialiste et cinq fois contre un UMP.

"Je ne peux pas me réjouir de voir le Front national dépasser les 30% dans ma ville, même si l'ampleur de l'abstention ne permet pas de tirer de véritables enseignements de ce scrutin", a dit le maire UMP Jean-Claude Gaudin, qui prône un "sursaut autour des valeurs de la République" au second tour.

Seul candidat à ce jour à sa propre réélection à la tête de l'exécutif départemental, le PS Jean-Noël Guérini a appelé "l'ensemble des républicains à faire barrage au Front national".

Le FN espère pour sa part conforter au second tour la "vague bleu Marine" dans une cité qui lui a offert, en 1985, le premier conseiller général élu sous ses couleurs.

Source Le Point - 23/03/11 

 

 

Commentaires

  • Elle a bien une tête de socialiste marseillaise !

  • Oui. Elle ressemble même à Pezet l'ancien futur maire de Marseille.

  • en espérant que le FN l,emporte haut la main, quel sera notre plaisir de voir les mines déconfites de tous ces républicains!!
    salutations.

  • @ parvus: il ne faut pas rêver. UMP et PS+PC vont s'unir pour battre le candidat frontiste. Comme dit JMLP, un seul canton, ce serait une victoire!
    Il y a déjà des fraudes anti-FN portant sur les bulletins (pas imprimés à temps, ou non validés,etc... tout un tas d'astuces pour faire barrage! L'anti-France est à la manoeuvre PARTOUT!

  • @ babotcka: Pezet a un petit nez court, tandis que chez elle, il est "coulant"...

    Ecochard, écho CHARD!

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