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Alors que les duels FN/PS au second tour des cantonales ont divisé l'UMP, Anne-Christine Royal, une cousine germaine de Ségolène qui mène campagne dans le canton de Libourne, assure au JDD.fr que Jean-François Copé lui "fait pitié". Précision d'importance: cette candidate atypique porte les couleurs du Front national contre les socialistes.
Peut-on faire campagne contre les socialistes quand on possède un lien de parenté avec Ségolène Royal? Anne-Christine Royal, cousine germaine de la candidate à la présidentielle de 2007, l'assure. Qualifiée au second tour de l'élection cantonale à Libourne (Gironde), elle fait même campagne contre la socialiste Isabelle Hardy (*). Et elle porte la candidature du Front national, se trouvant ainsi dans la situation d'un de ces duels FN/PS qui divise l'UMP depuis deux jours.
Jointe par leJDD.fr, Anne-Christine Royal a évoqué ce débat interne à la majorité dans une réponse écrite. Elle qualifie les consignes de vote de "navrantes". "Monsieur Copé me fait pitié", lâche-t-elle avant d'analyser: "Il ne peut d'une part se discréditer plus qu'il ne l'est déjà auprès des électeurs de droite, qui ne veulent plus de cette politique de gauche menée par Nicolas Sarkozy. Mais d'autre part, il est coincé par les intérêts partisans à préserver."
Critiquant "l'UMPS" et reprenant la ligne officielle de son parti, elle accuse d'ailleurs la candidate de la majorité – qui a appelé à voter PS après son élimination au premier tour –, de "brader le libournais à la gauche".
Aujourd'hui, les médias nationaux découvrent Anne-Christine Royal, mais elle est présente dans le paysage politique local depuis déjà quelques années.
Encartée au FN depuis 1983, cette mère de famille de dix enfants répète ne pas avoir "attendu Ségolène pour se lancer en politique". Son lien de parenté n'avait d'ailleurs été mis au jour qu'en 2007, quand Anne-Christine s'était présentée aux législatives à Libourne quelques jours après la défaite de Ségolène. A l'époque, elle avait d'ailleurs défrayé la chronique, le temps d'une journée, en s'enchaînant pendant 24 heures à un pied de vigne. Elle dénonçait alors les décisions de l'Union européenne sur la viticulture. Dans la région de Saint-Emilion, l'action n'était pas passée inaperçue.
Secrétaire du FN dans la 10e circonscription de la Gironde, membre du Comité central du parti, la candidate déclare qu'"il n'est jamais trop tard". "Dans l'esprit des électeurs, le FN passe d'un parti de l'opposition à un parti de gouvernement", assure-t-elle.
A Saint-Sulpice-de-Faleyrens, commune dans laquelle Anne-Christine Royal est arrivée en tête des suffrages, le nom de la candidate ne semble pas interpeller plus que cela. A en croire un reportage du quotidien Sud Ouest, "les gens n'ont pas voté pour la candidate, mais pour son étiquette." Rendant ainsi anecdotique le lien de parenté tant médiatisé depuis 2007.
(*) Le second tour du scrutin dans le canton de Libourne opposera la candidate du PS Isabelle Hardy, qui a réuni 32,17 % des suffrages au premier tour, et Anne-Christine Royal (20,90 % des voix).
24/03/11
Commentaires
Félicitations et bravo pour ses dix enfants !
Nous lui souhaitons bonne chance face à ses adversaires socialistes.
absolument ! à cette candidate , nous lui souhaitons une belle réussite!!
salutations.
Toute la famille Royal est proche du FN!
Seule Ségolène fait cavalier seul, sur son haridelle PS! Mais elle est pratiquement "has been", pour reprendre une vieille expression!