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La rue d'Isly, un crime de la République (26 mars 1962)

Ce jour-là, c'est en toute confiance que les Algérois, drapeaux tricolores en tête, marchent vers Bab El Oued. Ils n'y arriveront jamais. Ils trouveront la mort en chemin.

       Il y a bien quelques barrages, mais qui s'écartent devant la foule. Rien n'est fait pour dissuader les manifestants de continuer leur marche. Le piège est bien organisé. Tout est bien prémédité. Pour un rassemblement pacifique, les autorités ont prévu qu'elles auront besoin de leur équipement de combat, de leurs casques lourds et de leurs fusils-mitrailleurs.

       Soudain, une longue rafale, suivie d'autres. Des militaires, conditionnés pour tuer des Français sont là. Bien sûr, il ne s'agit pas de l'armée qui avait choisi l'honneur, qui s'était battue pour garder l'Algérie française. Non, ce sont les autres, qui obéissent aveuglément à ceux qui ont décidé de nous faire comprendre par la manière forte que nous n'étions plus chez nous.

       L'armée va tirer sans sommation, ce 26 mars 1962, pendant 12 minutes.



       La version officielle dira qu'il y a eut un tir venant d'une terrasse vers l'armée. Curieusement, au lieu de riposter vers le tireur embusqué sur le toit, l'armée va tirer sur les manifestants. Beaucoup se sont jetés à terre pour se protéger, d'autres se réfugient dans les immeubles mais rien n'arrête ces forcenés. Ils tirent dans le dos des manifestants qui fuient, qui se sont couchés sur le sol. Ils achèvent des blessés, vont jusque dans les immeubles, montant dans les étages pour terminer leur sinistre besogne.

       Peu importe que ces pauvres gens aient un drapeau bleu, blanc rouge. On tire sur les drapeaux. On tire à l'arme automatique sur tout ce qui bouge. Des pompiers sont blessés. Un médecin est assassiné alors qu'il fait son devoir, celui de porter secours. Pendant un cours instant, un petit lieutenant incapable de se faire obéir par ses hommes crie poussé par un civil : "Halte au feu", "Halte au feu".

       Quelques secondes d'espoir, puis les tirs recommencent. Couchés sur la chaussée, certains blottis les uns contre les autres, les algérois attendent que cette folie meurtrière s'achève.

       Dans d'autres points d'Alger, les gendarmes mobiles tirent aussi. Dès 18 heures, on compte 46 morts du côté des manifestants, plus de 200 blessés. Beaucoup ne purent survivre à leurs terribles blessures.

       Aujourd'hui, on peut lire sur les rapports militaires : incidents du 26 mars 1962. Cet incident fit une centaine de morts et plus de 200 blessés. Nous, nous disons qu'un crime a été commis.





       Pour plus d'informations sur cet épisode dramatique de notre histoire, nous vous conseillons de vous rendre sur le site Algérie française, recherche de la vérité.

      (Source : Cercle du Six février)

Merci à Club Acacia 

 

Commentaires

  • En ce temps là il n'y avait pas de soi-disant « communauté internationale » pour bombarder un pays dont les forces de l'ordre tirent à balles réelles sur des manifestants.

  • Merci, chère Gaëlle, pour ce douloureux souvenir qui reste une tache indélébile sur la république et la démocratie françaises !
    Ne jamais l’oublier !

  • la république des drh à géométrie variable venait de montrer une fois de plus son véritable visage , en faisant assassiner de paisibles manifestants!!
    malgré cela ,certains continue à voter pour le méme Systéme!!
    salutations.

  • Un seul vrai responsable : de gaulle.

  • @jewdocha: le seul vrai responsable de ce massacre, c'est De Gaulle.
    Mais comment peut-on être gaulliste? ou gaullien?

    Le Maréchal disait que les Français avaient la mémoire courte, mais pas tous...

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