A la suite des propos de Sophia Aram traitant les électeurs du Front National de « gros cons » le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a écrit à Jean-Luc Hees, président de Radio France, une lettre de remontrance.
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel n'est pas tombé dans le piège que lui tendait Marine Le Pen, présidente du Front National qui s'est abstenue de saisir immédiatement cette instance quand l'humoriste Sophia Aram avait traité ses électeurs de « gros cons » le 23 mars sur France Inter. Il a adressé le 30 mars un rappel à l'ordre sur cette affaire au président de Radio France.
Dans les jours qui avaient suivi la diffusion de la chronique, le CSA avait déclaré qu'il attendait une saisine officielle pour se prononcer alors qu'il n'avait nul besoin d'attendre pour se prononcer. L'organe de régulation peut, en effet, s'autosaisir à tout moment de n'importe quel dossier s'il estime que le contenu d'une émission est de nature à porter atteinte à la loi comme aux bonnes mœurs. C'est d'ailleurs ce qu'il vient de faire en convoquant Nonce Paolini, président de TF1 et Virginie Calmels, la présidente d'Endemol pour évoquer Carré Viiip et les problèmes déontologiques que cette émission soulèverait.
En réagissant officiellement, le CSA considère implicitement que les électeurs de Marine Le Pen comme de n'importe quel parti politique ont le droit de ne pas être dénigrés. Si la tradition humoristique française donne le droit aux humoristes de tourner en ridicule et même de narguer les politiques, il est nécessaire, au moment où la France rentre en période électorale de les inviter à une certaine modération. Le fait de remettre en cause le choix des électeurs constitue pour le CSA « un manquement aux obligations de surveillance de l'antenne ».
Pour asseoir sa position, le CSA se fonde une délibération du 4 janvier dernier consacrée au pluralisme politique en période électorale que « que les comptes-rendus, commentaires et présentations auxquels donnent lieu les élections doivent être employés avec un souci constant de mesure ».
En réagissant officiellement, le CSA considère implicitement que les électeurs de Marine Le Pen comme de n'importe quel parti politique ont le droit de ne pas être dénigrés. Si la tradition humoristique française donne le droit aux humoristes de tourner en ridicule et même de narguer les politiques, il est nécessaire, au moment où la France rentre en période électorale de les inviter à une certaine modération. Le fait de remettre en cause le choix des électeurs constitue pour le CSA « un manquement aux obligations de surveillance de l'antenne ».
Pour asseoir sa position, le CSA se fonde une délibération du 4 janvier dernier consacrée au pluralisme politique en période électorale que « que les comptes-rendus, commentaires et présentations auxquels donnent lieu les élections doivent être employés avec un souci constant de mesure ».
Sophia Aram va donc être invitée par Philippe Val, patron de France Inter, à davantage de retenue dans ses chroniques, un message toujours difficile à entendre pour un humoriste dont le talent repose sur la liberté d'expression.
Si les animateurs de France Inter devaient déroger à l'instruction délivrée par le CSA, celui-ci pourrait durcir sa position. De toutes les sanctions dont le CSA dispose dans son arsenal répressif, le rappel à l'ordre est la plus faible. Viennent ensuite la mise en demeure, les amendes, la fermeture momentanée de l'antenne, le retrait de l'autorisation d'émettre. Ce rappel constitue donc un premier avertissement sans frais. Il dépend désormais de la responsabilité des humoristes de France Inter que le CSA ne vienne pas prendre, un jour, une mesure plus radicale. Comment réagiront-ils à cette mise en observation ?
Si les animateurs de France Inter devaient déroger à l'instruction délivrée par le CSA, celui-ci pourrait durcir sa position. De toutes les sanctions dont le CSA dispose dans son arsenal répressif, le rappel à l'ordre est la plus faible. Viennent ensuite la mise en demeure, les amendes, la fermeture momentanée de l'antenne, le retrait de l'autorisation d'émettre. Ce rappel constitue donc un premier avertissement sans frais. Il dépend désormais de la responsabilité des humoristes de France Inter que le CSA ne vienne pas prendre, un jour, une mesure plus radicale. Comment réagiront-ils à cette mise en observation ?
31/03/11
Commentaires
sophia . ., connait pas !! et d,ailleurs on s,en tape de ses commentaires !!
salutations.
Non, mais de qui se moque-t-on ? Un simple rappel à plus de retenue quand on insulte des millions d’électeurs ? Croyez-vous que le CSA se serait contenté d’un simple rappel à l’ordre s’il s’était agi d’une autre catégorie d’électeurs ? Non, le soi disant humoriste aurait été mis à la porte immédiatement avec un procès à la clé. Les exemples récents ne manquent pas !
On a toutes les indulgences pour cette GC !