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Marseille: "Il ne faut plus parler de mosquée mais de mirage"

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Maquette de la Grande mosquée

Qu'il est loin le temps des sourires, des accolades, des certitudes! Il y a près d'un an, en mai, on procédait à la pose symbolique de la première pierre de la grande mosquée de Marseille, à St-Louis (15e). Le projet, confié à l'association "Mosquée de Marseille" était sur les rails. Mais un mois plus tard, en juin, le président Nourredine Cheikh était renversé par Abderrahman Ghoul au terme d'une assemblée générale houleuse. Que reprochait-on à Cheikh ? De ne pas assez communiquer et d'être cornaqué par la Ville. L'imam Ghoul prenait ainsi les commandes de l'association. Mais près d'un an après, rien n'a avancé.

Il faut 22 M€ (des dons uniquement) pour bâtir la mosquée, dont les travaux devaient démarrer fin 2010. Et les caisses sont toujours vides. Il faut dire qu'après la "disparition" de Cheikh, l'Algérie, qui devait mettre 7 M€, s'est retiré. À cause des affinités de Ghoul avec le Maroc ? C'est ce qu'on dit même s'il faut chercher d'autres explications ailleurs. Et l'Algérie freinant des quatre fers, d'autres pays favorables au projet, auraient rangé le chéquier. On attendait également 7M€ de l'Arabie Saoudite. Quant au Maroc, le consul se disait intéressé par le dossier. Mais c'était l'année dernière. Depuis, silence radio. Conséquence: les caisses de l'association sont vides même si la communauté comorienne et le président du Sénégal ont donné quelques milliers d'euros (environ 100000 au total).

Mais aujourd'hui, le malaise est d'autant plus grand que le trésorier de l'association, Abou Diarra, a démissionné. Pourquoi ? "Je me sentais mal" lâche seulement ce dernier. Que s'est-il passé ? La collecte des dons de particuliers (qui peuvent participer au même titre que les états) serait floue. "Il n'y a aucune visibilité" affirme un autre membre du bureau qui s'apprête à tout déballer sur la place publique. "Tant que Ghoul sera là, la mosquée ne se fera pas. L'ancien président ne communiquait pas. Celui-là agit et communique après. Le problème c'est qu'on n'a aucune preuve de ce qu'il avance."

Mais qu'avance l'imam Ghoul ? Après avoir promis (en décembre) du neuf pour mars, il ne communique plus. A-t-il fait une croix sur les pays musulmans ? Compte-il, comme on l'affirme, sur de richissimes particuliers. Un prince ? Un émir ?

 Mais si c'est le cas, un mécène (ou un pays) ne pourrait pas mettre plus de 20% de l'enveloppe. Car en finançant la totalité, il aurait la mainmise sur la mosquée. Ce qu'une charte, éditée avec le maire, interdit. Mais ce mécène existe-t-il vraiment ? Se manifestera-t-il quand les recours seront épuisés? Car des procédures ont été engagées. Le prix du bail (24000 € par an) serait sous-évalué? Les places de parking seraient insuffisantes? Extrême droite d'un côté, CIQ de l'autre, ont saisi la justice. Il ne faut plus parler de mosquée. Mais de mirage.

Source La Provence.com - 02/04/11

Commentaires

  • que cela reste un mirage!!
    salutations.

  • Malheureusement toutes les mosquées qui ont fleuri et continuent de fleurir sur notre territoire ne sont pas des mirages !

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