«On nous raille souvent sur la crédibilité de notre programme, sur nos experts qui seraient soi-disant bidons. Eh bien on va voir. » Ce matin, en présentant le programme économique du Front national pour la présidentielle, Marine Le Pen ne sera pas seule face aux journalistes conviés sur une péniche. Elle sera entourée par trois de ces fameux « cerveaux », qui prendront également la parole.
Qui sont-ils et d’où viennent-ils? Là-dessus, la présidente du FN gardera tout de même une part de mystère. « Pas de caméra, ni de photographe, nous dit son entourage. Certains travaillent dans de grands ministères, ils pourraient prendre des risques pour leur emploi s’ils s’exposaient plus. » A la veille de ce rendez-vous, l’un d’entre eux a néanmoins accepté de témoigner, sous couvert d’anonymat. Enarque, haut fonctionnaire au ministère de l’Economie et des Finances, Adrien*, la trentaine, est rattaché à la direction du Trésor. Il fait partie de ce vivier de spécialistes — une cinquantaine selon Marine Le Pen — qui planchent depuis peu à ses côtés sur les idées du FN. Ils viennent du monde universitaire, des institutions financières (Caisse des dépôts et consignations, Banque de France), des grandes entreprises et des ministères.
« Marine, je l’ai rencontrée pour la première fois en 2009, juste avant les élections européennes », confie Adrien, diplômé d’une grande école de commerce, de Sciences-Po et de l’ENA. Issu d’une famille d’enseignants « plutôt à gauche », il se dit « ancien chevènementiste ». « Mais je n’ai jamais été encarté, précise-t-il. Je ne suis d’ailleurs toujours pas membre du FN. Le militantisme, le syndicalisme, ce n’est pas dans ma tradition. »
Comment s’est faite leur première rencontre? « Très simplement : j’ai envoyé un mail et mon CV à l’adresse qui figure sur le site Internet du Front. Puis, nous nous sommes vus avec Marine à la terrasse d’un café. On a discuté longuement. Depuis, notre collaboration n’a jamais cessé, elle s’est même intensifiée. »
Chaque semaine, lui et une petite équipe se retrouvent autour de la candidate. « On lui fait des notes, des synthèses de rapports, on prépare ses interventions médiatiques et on définit les thèmes d’actualité sur lesquels elle doit être présente. En outre, je lui fais aussi profiter de mon réseau : des hauts fonctionnaires et des fiscalistes qui l’aident à développer sa culture économique. » Séduit par Marine Le Pen, Adrien a quand même quelques réticences quant à l’héritage du mouvement. « Le fameux détail de Jean-Marie Le Pen, je ne le cautionne pas », insiste-t-il. A Bercy, personne n’a connaissance de ses activités annexes, incompatibles avec le devoir de réserve des fonctionnaires. « Bientôt, j’officialiserai sûrement tout ça. Elle m’a d’ailleurs proposé de devenir son directeur de cabinet. J’ai refusé pour le moment, mais ça va se faire. »
Adrien n’hésite pas, en tout cas, à « sortir » des documents de son ministère. « Ça m’est arrivé parfois, notamment pour des rapports confidentiels de l’Inspection générale des finances que je récupère sur le serveur interne. Mais je ne les imprime pas sur place… ça laisse des traces. Alors j’en fais une copie sur une clé USB. Et hop, direction le siège du FN. »
« Marine, je l’ai rencontrée pour la première fois en 2009, juste avant les élections européennes », confie Adrien, diplômé d’une grande école de commerce, de Sciences-Po et de l’ENA. Issu d’une famille d’enseignants « plutôt à gauche », il se dit « ancien chevènementiste ». « Mais je n’ai jamais été encarté, précise-t-il. Je ne suis d’ailleurs toujours pas membre du FN. Le militantisme, le syndicalisme, ce n’est pas dans ma tradition. »
Comment s’est faite leur première rencontre? « Très simplement : j’ai envoyé un mail et mon CV à l’adresse qui figure sur le site Internet du Front. Puis, nous nous sommes vus avec Marine à la terrasse d’un café. On a discuté longuement. Depuis, notre collaboration n’a jamais cessé, elle s’est même intensifiée. »
Chaque semaine, lui et une petite équipe se retrouvent autour de la candidate. « On lui fait des notes, des synthèses de rapports, on prépare ses interventions médiatiques et on définit les thèmes d’actualité sur lesquels elle doit être présente. En outre, je lui fais aussi profiter de mon réseau : des hauts fonctionnaires et des fiscalistes qui l’aident à développer sa culture économique. » Séduit par Marine Le Pen, Adrien a quand même quelques réticences quant à l’héritage du mouvement. « Le fameux détail de Jean-Marie Le Pen, je ne le cautionne pas », insiste-t-il. A Bercy, personne n’a connaissance de ses activités annexes, incompatibles avec le devoir de réserve des fonctionnaires. « Bientôt, j’officialiserai sûrement tout ça. Elle m’a d’ailleurs proposé de devenir son directeur de cabinet. J’ai refusé pour le moment, mais ça va se faire. »
Adrien n’hésite pas, en tout cas, à « sortir » des documents de son ministère. « Ça m’est arrivé parfois, notamment pour des rapports confidentiels de l’Inspection générale des finances que je récupère sur le serveur interne. Mais je ne les imprime pas sur place… ça laisse des traces. Alors j’en fais une copie sur une clé USB. Et hop, direction le siège du FN. »
Source La Parisien - 08/04/11
* Le prénom a été changé.
Commentaires
et dire que certains relataient toujours la méme chose , au FN : rien qu,un ramassis de brutes épaisses sans culture et nostalgiques d,un certain passé !!
maintenant la qualité des personnes travaillant avec le FN doit les agacer au plus haut point, et ç,est tant mieux!!
salutations.
@ parvus: ça les tue!
"Séduit par Marine Le Pen, Adrien a quand même quelques réticences quant à l’héritage du mouvement. « Le fameux détail de Jean-Marie Le Pen, je ne le cautionne pas »"
Oui, bof, il reprend les mêmes platitudes, les mêmes litanies.
Ce ne sont pas des gens comme cela qui vont aider la France et en général l' Europe à s'en sortir.
Le mal est trop profond , il ne faut pas des petites natures .
@Cat: j'espère surtout qu'il ne joue pas un double jeu. Sait-jamais?
Le fait qu' il soit Enarque ne plaide pas en sa faveur : Attila est un énarque aussi !
Des crânes d' oeufs technocratiques qui répètent comme des perroquets des recettes économiques qui ont largement fait la preuve de leur nuisance .
Un Enarque n' est pas un novateur ou un imaginatif mais un technocrate froid .
MLP ferait bien de s'entourer de gens comme Tribalat , démographe autrefois hostile au FN, mais qui a viré sa cuti et considère l' immigration et son lapinisme associé comme une catastrophe .