"Il n'y a pas de session spéciale ou quoi que ce soit d'organisé pour des étudiants juifs", a affirmé Richard Melis, responsable du concours Mines-Pont. "Nous n'avons pas d'aménagement pour raison personnelle ou religieuse", a également dit Jean-Philippe Rey, secrétaire du jury du concours de Centrale-Supelec. Tous deux contestent donc les accusations du site Mediapart qui affirmait mardi avoir eu connaissance d'un "projet préparé à l'instigation de l'Elysée, visant à organiser deux séances secrètes de nuit, réservées à quelques étudiants juifs voulant passer les concours d'admission aux grandes écoles d'ingénieurs", pour leur permettre de respecter l'interdiction de travailler les jours de la Pâque juive (du 18 au 26 avril).
- Selon Médiapart, l'Élysée aurait demandé à ce que des épreuves spéciales soient organisées, de nuit, pour les candidats juifs pratiquants qui souhaiteraient passer les concours qui tombent, cette année, en pleine Pâques juive de certaines grandes écoles. Ces dernières démentent.
"Il n'y a pas eu de contact avec l'Elysée, a ajouté Jean-Philippe Rey. La seule chose que j'aie eue, c'est un contact du ministère il y a huit mois, qui m'a dit avoir été approché par l'UEJF (Union des étudiants juifs de France, ndlr). On a regardé comment on pouvait aménager les dates du concours et on n'a pas trouvé de solution. L'école est donc restée sur une organisation classique".
Cette note propose plusieurs solutions pour aménager le concours, tout en avertissant de leur infaisabilité. Selon la note, une modification des dates serait "matériellement impossible" et établir des "conditions particulières pour certains candidats" ne serait "pas envisageable" car cela ne permettrait pas de "garantir le secret" des sujets. "Le principe de laïcité nous interdit de pratiquer des aménagements sur la base de l'appartenance à une religion", est-il rappelé.
La troisième solution envisagée est que les candidats concernés soient "relevés" de leurs obligations par les autorités de la communauté juive. "Cela suppose une intervention de l'Etat au plus haut niveau auprès de ces autorités, est-il précisé. Cette solution est évidemment, et de très loin, la meilleure et la plus simple à mettre en oeuvre."
Dans un communiqué mercredi, l'UEJF a dit que la République n'avait "pas de compte à rendre aux communautés religieuses". Elle a estimé qu'il n'y avait "rien de nouveau ni d'obscur dans la recherche de solutions qui permettent aux étudiants de combiner leurs pratiques religieuses avec le modèle républicain".
Commentaires
Finalement l’élysée aura donc reculé ! Mais cela peut être un recul stratégique pour mieux sauter plus tard ?
En ce moment, je pense que l'UMP est dans ses tout petits souliers...
Non, l'Elysée a peur et tremble devant le fait que les catholiques et les musulmans pourraient s'en servir directement contre le nabot.