Un kamikaze s'est fait exploser dans un café situé sur la très touristique place Jemaa el Fna, faisant au moins 15 morts dont six Français, selon la télévision marocaine. L'Elysée confirme que des Français font partie des victimes.
Un attentat provoqué par un kamikaze a dévasté jeudi midi un café situé sur la place Jemaa el Fna de Marrakech, haut-lieu touristique de la ville. Le bilan s'est alourdit avec le décès de 15 personnes, dont six Français. Une vingtaine de personnes ont été blessées. Deux victimes françaises sont originaires de Marseille, selon les informations du Figaro.
Une source hospitalière a affirmé qu'il y aurait parmi également les victimes deux Néerlandais, deux Suisses, deux Russes et deux Tunisiens. Cette information n'a pas encore été confirmée.
L'Elysée a reconnu que des Français figuraient parmi les victimes, sans préciser leur nombre, ni s'ils étaient blessés ou morts. Nicolas Sarkozy condamne un «acte odieux, cruel et lâche.» Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.
La menace terroriste apparaissait au plus bas
La devanture du café Argana a été soufflée par l'explosion. Crédits photo : STR/REUTERS
Le kamikaze aurait commandé un jus d'orange dans le café avant de se faire exploser quelques minutes plus tard, selon un témoin. Mais un autre homme affirme que l'auteur de l'attentat aurait déposé une valise dans le café avant de quitter les lieux. Cette dernière version infirmerait la thèse du kamikaze mise en avant par la préfecture de Marrakech.
Seule certitude pour les autorités, l'explosion est un attentat. D'abord avancée par le porte-parole du gouvernement sur France 24, cette thèse a été confirmée par le ministère marocain de l'Intérieur. Le roi Mohammed VI a ordonné une enquête rapide et transparente.
«Il s'agit d'un acte terroriste, un acte criminel délibéré», a affirmé le ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri. «Le Maroc est confronté aux mêmes menaces qu'en mai 2003 et il y fera face avec la diligence et volontarisme». Les attentats de Casablanca menés par des extrémistes islamistes, le 16 mai 2003, avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes.
Ce drame intervient alors que le roi met en oeuvre une réforme de la Constitution, répondant ainsi aux mouvements de protestation réclamant plus de libertés. De même, le souverain avait libéré de nombreux prisonniers politiques, dont des membres de cellule salafistes, quelques jours avant l'attentat. « Le milieu salafiste avait l'air plutôt satisfait de ces remises en liberté», note Thierry Oberlé, journaliste au Figaro actuellement présent au Maroc. «La menace terroriste apparaissait au plus bas.»
Source Le Figaro - 28 avril 2011
Commentaires
Hier encore on nous expliquait sur les ondes que le roi du Maroc avait très bien joué ces jours derniers en écoutant les revendications et en faisant de bonnes réformes. On vient d’en avoir la preuve !
le terrorisme ne frappe généralement que des citoyens lambda!!
prions que cela ne se produise pas à nouveau sur notre sol!!
une pensée pour les familles des victimes de ce monde de barbares!!
salutations.
Cher abad, ces fins analystes politiques écrivent n'importe quoi!
Ca se passe mal, oui!
Le petit sultan pratique la même politique que son funeste géniteur Hassan II. Pour lui c'est l'occasion d'embastiller quelques milliers d'opposants et ceci avec la bénédiction inconditionnelle de la France.
Parmi les victimes ne figurent ni DSK, ni BHLm ni la toute fine fleur des parigos "tête de veau" nés au Maroc.
Que c'est regrettable !