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Révélations du Canard sur la pharmacienne de "Paroles de Français"

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Fatiha Djegaoud, la pharmacienne qui, sur TF1, avait interrogé sur l'insécurité, va jouir d'une réorientation de carrière. Le Canard Enchaîné révèle ce matin que cette femme de 62 ans, qui a fermé le 30 avril sa pharmacie de la rue Santoline, dans le quartier chaud des Moulins, à Nice (Alpes-Maritimes), va recevoir une très coquette indemnité d'éviction.

Sans compter que, comme elle l'avait confirmé à Nice Matin le 4 mai, elle va se lancer en politique. Le député-maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, lui a proposé un poste de chargée de mission à la mairie. Elle rejoindra cet été son cabinet pour une mission «sur les devoirs et les droits des familles».

Le 10 février dernier, Fatiha Djegaoud participait à l'émission «Paroles de Français» pour interroger le président de la République. Les équipes de TF1 avaient déjà fait un reportage sur la pharmacienne, car elle avait été victime de quatre braquages en six semaines. Précisant exercer depuis sept ans dans ce quartier, à 400 m du commissariat inauguré par Nicolas Sarkozy, et parler, du fait de ses origines algériennes, la même langue que les habitants des Moulins, elle s'inquiétait de l'insécurité dans un quartier «devenu une zone de non-droit où règne la loi des petits caïds, sans parler des nombreux actes d'incivilité».


Le lendemain, la dame brune avait reçu des menaces par téléphone, et l'avait fait savoir. Elle avait refusé qu'un policier se poste à sa porte mais se disait rassurée que les rondes soient plus fréquentes.

Une indeminté d'éviction nettement réévaluée

Le 23 février, elle était reçue à l'Elysée avec tous les «panelistes». Christian Estrosi s'était alors rapproché d'elle. «J'apprécie le franc-parler de cette femme courageuse», avait-il dit. «J’appelle les centaines de commerçants, qui subissent et se taisent dans notre pays, à suivre son exemple et à rompre la loi du silence», avait-il encensé dans Nice-Matin.

Il n'expliquait rien de ce que le Canard Enchaîné raconte ce matin. Fin 2010, alors que l'immeuble où se trouve l'officine de la rue Santoline doit être rasé dans le cadre d'un chantier de rénovation mené par la communauté urbaine de Nice et un office HLM, Fatiha Djegaoud s'était vue proposer une indemnité d'éviction de 700 000 €. Trouvant la somme trop juste, elle avait saisi la justice, et un expert avait été mandaté pour estimer la valeur de la pharmacie, fonds et stock.

En avril, «sans attendre les résultats de l'expertise», le dossier a été débloqué à la communauté urbaine de Nice, que préside Christian Estrosi, et par l'office HLM Côte d'Azur habitat, présidé par Dominique Estrosi-Sassone, l'ex-femme du maire. Il a été décidé de porter l'indemnité d'éviction à 1 060 000 euros, 360 000 de mieux que la première évaluation.

Source Le Parisien - 11/05/11

Commentaires

  • Comme quoi ces émissions politiques cachent toujours une manipulation.

  • Ah ! Elle va faire partie de la nouvelle promo pour la campagne qui s'annnonce !
    Une petite émission télé et voilà ! Une vocation est née !

    Ce maire, c'est bien celui qui a trouvé un emploi à deux frères Amara ? Oui ! C'est bien lui !

  • @ abad: un monde de magouilles répugnantes... Quels cloaques derrière l'écran... et les avachis ne se doutent de rien...

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