Zara, 28 ans
«Je voulais un enfant, moi, et pas qu'on me l'enlève !» A cause de la méprise d'une étudiante sage-femme, qui a oublié de vérifier son identité, Zara,une jeune femme de 28 ans, enceinte de quatre mois, a subi une IVG contre sa volonté à Lille (Nord), la semaine dernière. Révoltée, la victime témoigne ce vendredi dans la «Voix du Nord» pour que «ça ne se reproduise pas».
Le drame s'est déroulé lundi dernier au service gynécologie obstétrique de l'hôpital Saint-Vincent, à Lille. Deux femmes sont en attente d'une intervention, l'une d'un cerclage du col de l'utérus (destiné à empêcher un accouchement prématuré) et l'autre d'un curetage (destiné à mettre fin à une grossesse).
Confusion d'identités
A 8h40, raconte La Voix du Nord, une étudiante sage-femme, déléguée par l'infirmière, débarque dans la chambre de la première avec des pastilles destinées à la deuxième : un médicament destiné à ramollir le col de l'utérus pour faciliter le curetage, qui peut également interrompre une grossesse. Vers midi, au bloc opératoire, les chirurgiens constatent la présence de ces comprimés inappropriés. Ils les reprennent mais le mal est fait : la fausse couche se déclenche.
Une enquête est immédiatement lancée pour identifier l'erreur : la sage-femme a oublié de vérifier l'identité de la patiente. Vers 18h, les médecins informent la jeune femme de la terrible méprise dont elle vient d'être victime. «C'était incompréhensible pour elle, elle était en révolte, en sidération», témoigne un médecin, aui parle d'erreur «épouvantable, irréparable».
Selon le quotidien nordiste, la jeune femme de 28 ans envisagerait à l'heure actuelle de déposer une plainte mais veut surtout faire connaître son histoire. La direction de l'hôpital se dit «catastrophée». Quant à la fautive, traumatisée par sa bourde après une semaine seulement dans le service, son stage ne sera pas validé.
Source Le Parisien - 13/03/11
Commentaires
Ce drame fait partie des maladies hospitalières, autrement dites nosocomiales. Rappelons que ces maladies provoquent chaque année environ 18000 décès, soit 4 fois plus que les accidents de la route. Hors le gouvernement s’acharnent sur les malheureux automobilistes au nom de ces accidents alors qu’il laisse mourir ces victimes sans rien faire pour améliorer le fonctionnement des hôpitaux. Il serait facile de diminuer les décès dus aux maladies nosocomiales, mais évidemment cela ne rapporterait pas l’argent des PV. Encore une autre facette de son incurie !