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La vie de DSK en résidence surveillée

Bracelet électronique, surveillance par caméra et gardes armés, qui consigneront ses visites et ses faits et gestes… Lefigaro.fr revient sur les termes draconiens de l'assignation à résidence visant l'ancien patron du FMI.

• Quelles sont les conditions de la remise en liberté de DSK?

Dominique Strauss-Kahn est assigné à résidence 24 heures sur 24 dans un appartement de Manhattan, qui sera équipé de plusieurs caméras vidéo. La surveillance sera aussi humaine : le socialiste sera observé constamment par au moins un garde armé d'une compagnie de sécurité privée, qui pourra utiliser la force si DSK tente de sortir du périmètre de sa résidence. L'ancien patron du FMI portera à la cheville un bracelet électronique muni d'un GPS, qui enverra un signal d'alerte à la compagnie de sécurité privée et au commissariat de police s'il quitte l'appartement new-yorkais.

Le passeport du socialiste a été confisqué lors de son arrestation samedi et il va remettre son laissez-passer diplomatique de l'ONU. Il a en outre signé une «extradition waiver», par laquelle il renonce à demander l'extradition. Il est très probable que les Etats-Unis ne le laissent pas quitter le pays tant que la procédure judiciaire ne sera terminée.

Sur le plan financier, Dominique Strauss-Kahn doit verser une caution d'un million de dollars, assortie d'une garantie de cinq millions de dollars prise sur les propriétés américaines du couple Sinclair-Strauss-Kahn, comme leur demeure de Georgetown, près de Washington. Cette somme sera saisie par la justice en cas de violation des conditions de libération. Dominique Strauss-Kahn ne devait être physiquement libre que ce vendredi, le temps que la justice vérifie l'origine de l'argent de la caution.

• Comment vont être déterminées les conditions de l'assignation à résidence?

Ce sont DSK et ses avocats, eux-mêmes, qui ont proposé la caution d'un million de dollars et une assignation à résidence à Manhattan lors de sa deuxième demande de remise en liberté, déposée mercredi. La défense de Dominique Strauss-Kahn a engagé une compagnie de sécurité privée, Stroz Friedberg, qui leur a été recommandée par la partie adverse, le bureau du premier adjoint du procureur. «On ne pourra pas faire plus restrictif que ce que l'on vous propose», a souligné la défense de DSK. Cependant, le juge Michael Obus a encore renforcé cette «formule» en rajoutant le dépôt de garantie de cinq millions.

Selon le New York Times, le juge laisse Stroz Friedberg décider du nombre de gardes armés qui surveilleront Dominique Strauss-Kahn, et du nombre de visites auxquelles l'ex chef du FMI aura le droit. Stroz Friedberg tranchera également sur les circonstances exceptionnelles - médicales, religieuses… - lors desquelles DSK sera autorisé à quitter son domicile. On ne sait pas encore si l'accès au téléphone ou à Internet du socialiste sera également limité.

• Où va habiter Dominique Strauss-Kahn?

Plusieurs médias pensaient que le ténor du PS vivrait chez sa fille Camille, doctorante à l'université Columbia, qui réside dans l'Upper West Side. Mais un de ses avocats, William Taylor, a révélé que DSK sera confiné dans un appartement, loué par Anne Sinclair. L'habitation, où résidera le couple, a été inspectée et validée par Stroz Friedberg. Selon une chaîne de télévision new-yorkaise, elle se situerait sur la 65e rue, dans le quartier cossu de l'Upper East Side.

• Qui va payer les frais de surveillance?

Ils sont à la charge de l'accusé. Selon sa défense, l'ancien maire de Sarcelles déboursera 200.000 dollars par mois. Mais d'après un directeur d'une firme de sécurité privée interrogée par 20 Minutes, la facture moyenne de ce type de service tourne plutôt autour de 80.000 dollars. Un garde armé, souvent des policiers à la retraite, est payé entre 60 et 80 dollars de l'heure.

• Les conditions de la résidence surveillée peuvent-elles être modifiées?

«J'attends de vous que vous soyez présent à l'audience devant la cour criminelle. J'attends que vous respectiez toutes les garanties auxquelles vous vous êtes engagés » a mis en garde le juge Michael Obus. Le magistrat a promis, à la moindre incartade, de réviser les termes de l'accord, voire de renvoyer DSK en prison.

• Placer un accusé en résidence surveillée est-il fréquent?

C'est souvent la solution retenue lorsque l'accusé est une personnalité importante, comme ce fut le cas pour Bernard Madoff en attendant la tenue de son procès. La justice avait imposé à l'homme d'affaires un bracelet électronique et un couvre-feu nocturne. Dans un second temps, les conditions avaient été durcies. Madoff avait été assigné dans sa résidence de Manhattan sous surveillance des gardes de Stroz Friedberg. Ces derniers avaient rédigé des rapports toutes les heures sur les faits et gestes du financier, fouillé ses visiteurs et tenu des fiches sur eux. Ils avaient aussi inspecté le courrier du financier, condamné depuis à 150 ans de prison et incarcéré, et fait un inventaire des objets précieux présents dans l'appartement pour être sûrs que rien ne serait subtilisé.

Source Le Figaro - 20/05/11

Commentaires

  • encore des mesures inhumaines à faire pleurer dans les chaumiéres socialistes!!
    salutations.

  • @ parvus: on nous présente sa vie actuelle comme une sorte de shoah...

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