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Mignonne, allons voir si la rose
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Commentaires
Vieux souvenir...à réciter par coeur pour demain matin....
autre chose que de déclamer, quel beau cul!!
salutations.
Quelle belle idée, chère Gaëlle, de citer Ronsard et son amour pour la belle Cassandre Salviati rencontrée lors d'une fête à la cour de Blois.
Faire la cour, oui, c'est cela !
Aimer les femmes, c'est cela, en France, chez les nobles soupirants.
Souhaitons, qu'à la faveur du scandale qui a agité tous les beaux esprits de notre "démocratie", qui se sont répandus en abus de langage ("séducteur", "libertin", etc.) les professeurs des écoles, collèges, lycées de France aient modifié en urgence, leur programme pour faire lire et apprendre Ronsard, étudier la "Carte de Tendre", l'amour courtois.
Merci, Gaëlle !
Chère tania, vous avez parfaitement perçue mon intention, merci!
Ce poème est si simple et si beau sur l'Amour! "Mignonne..."