Anne Sinclair entre au 71 Broadway
Pendant que Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, écrit à ses anciens collègues du FMI pour proclamer son innocence et attend de trouver un appartement pour y déménager le temps de son placement sous contrôle judiciaire, les services de police criminelle de New York, eux, continuent leurs investigations discrètement. DSK est accusé d’avoir violé, agressé sexuellement et séquestré une femme de chambre dans la suite 2806 qu’il occupait à l’hôtel Sofitel de New York.
C’est justement cet établissement cossu que les policiers ont notamment ciblé depuis une semaine pour y réaliser une enquête d’environnement. Ils y ont entendu chaque membre du personnel présent le jour de l’agression de Nafissatou Diallo, la femme de chambre victime présumée de DSK, mais aussi tous ceux qui ont pu être en contact de près ou de loin avec l’ancien directeur du FMI durant son séjour. Et le témoignage d’une autre jeune employée de l’établissement a retenu toute leur attention. Elle a d’ailleurs été à nouveau sollicitée par les services de police, confirme le bureau du procureur de New York, qui refuse d’en dire plus sur elle.
Son portable personnel ne prend plus les messages. Son poste en ligne directe au Sofitel ne décroche plus. Une voix d’homme répond désormais à sa place. La réception s’étonne. La direction fait mine de ne pas la connaître et assure toujours « coopérer pleinement avec la police » et renvoie à une société de communication avant de couper court. La direction du Sofitel est désormais sous pression.
Mais le témoignage de cette employée illustre pour l’accusation, portée par les services du procureur de New York, « le comportement outrageant » de l’ancien ministre. Une « attitude pour le moins déplacée » qui aurait été réitérée à deux reprises par DSK lors de son séjour au Sofitel à l’encontre de ce témoin. Une première fois le vendredi, jour de son arrivée, puis le lendemain matin.
Selon le quotidien « New York Post » dans son édition de dimanche, l’ancien ministre aurait invité l’employée à prendre un verre dans sa suite, plus précisément une flûte de champagne Dom Pérignon après son travail. Une bouteille offerte par la direction à son invité de marque qu’elle avait surclassé dans une suite à son arrivée. Une pratique habituelle dans les établissements de ce niveau. La femme a refusé l’invitation selon son témoignage décrivant aux enquêteurs le comportement de l’ancien ministre comme « inapproprié ».
La police de New York a recueilli d’autres informations lors de ces auditions en série menées avec tact mais fermeté auprès des témoins. Elle s’intéresse aussi aux allées et venues régulières de jeunes femmes dans les couloirs de l’hôtel.
Les résultats des analyses de l’ADN prélevé sur DSK, sur sa victime présumée, et dans la suite de l’hôtel Sofitel où les faits se seraient passés, étaient attendus en début de semaine. Mais « rien ne sera révélé avant le procès », indiquait hier une porte-parole du tribunal.
24/05/11
Commentaires
encore un peu, et un mazerolles relatera que cette employée à une attitude déplacée et non respectueuse , de ne pas se rendre dans la chambre du grand patron pour y déguster une coupe de champagne, en tout bien tout honneur!!
un véritable scandale , le client est roi!!!!
salutations.
@ parvus: on arrive à ce genre de scénario!