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Le général Mladic nie avoir commandité le massacre de Srebrenica

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(Cliquez sur la photo)

Les propos de l'ancien général serbe en Bosnie ont été rapportés par son fils. Une grande manifestation de soutien à «l'Attila serbe» est organisée dimanche soir à Belgrade.

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a assuré qu'il n'avait «rien à voir» avec le massacre de Srebrenica, un des épisodes les plus sanglants de la guerre en ex-Yougoslavie. Les propos de l'ancien militaire, arrête jeudi en Serbie et inculpé de crime contre l'humanité, ont été rapportés dimanche par son fils Drako qui venait de s'entretenir avec lui à l'unité de détention du Tribunal serbe pour les crimes de guerre.

Selon son fils, l'ancien militaire a encore déclaré avoir donné pour ordre «d'évacuer d'abord les blessés, les femmes et les enfants, puis les combattants» à Srebrenica. Il a répété «qu'il n'avait rien à faire avec (le massacre)» et ce qui a «pu être fait derrière son dos». C'est la première fois depuis son arrestation que Ratko Mladic s'exprime sur le sujet.

La justice internationale accuse «le boucher des balkans» d'avoir organisé la plus importante campagne d'épuration ethnique en Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Il aurait commandé l'exécution, la torture et le viol de dizaines de milliers de musulmans dans les années 90. Il mène alors une véritable croisade contre l'Islam en Bosnie.

Organisateur du siège sanglant de Sarajevo, il est soupçonné d'avoir ordonné l'exécution systématique des 8000 hommes et enfants du village de Srebenica, une petite enclave bosniaque. A l'époque, il ne considère pas ses actes comme des crimes mais estime agir pour «défendre son peuple».

«Le général Mladic est un saint»

Son arrestation a d'ailleurs relancé une vague de nationalisme en Serbie. Une partie du peuple serbe voue en effet un culte à l'homme longtemps considéré comme le défenseur des intérêts du pays. Son arrestation a d'ailleurs été ressentie comme une «grande tragédie» dimanche par les quelque 3.000 personnes - essentiellement d'anciens militaires serbes de Bosnie - rassemblées à Kalinovic, le village natal de leur ancien chef. «Le général Mladic est un saint. C'était un sauveur des Serbes. S'il n'avait pas été là, nous n'existerions pas aujourd'hui», a expliqué Ljubisa Mandic, un ancien militaire qui dit avoir été sur «la plupart des fronts» en Bosnie pendant le conflit intercommunautaire entre 1992 et 1995.

Plusieurs rassemblements spontanés de soutien au général ont également eu lieu en Serbie et en Bosnie ces derniers jours. Les ultra-nationalistes serbes prévoit une première manifestation organisée dimanche soir à Belgrade pour dénoncer la «trahison» que représente pour eux cette arrestation. Le Parti Radical (SRS, opposition ultra-nationaliste) a assuré vouloir une «manifestation pacifique». Lee rassemblement présente toutefois des risques de débordements. Tout le monde se souvient des violences qui avaient éclaté le 29 juillet 2008 à Belgrade, au soir du transfèrement vers la Haye de Radovan Karadzic, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie.

 

 L'avocat de Mladic, Me Milos Saljic, a souligné pour sa part "la fragilité mentale" de son client. Selon lui, Ratko Mladic aurait exprimé l'intention de se rendre à pied à la Haye, où siège le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, si on l'empêchait de se rendre sur la tombe de sa fille. L'ancien général devrait être transféré dès lundi ou mardi à la Haye, selon le président du Tribunal par intérim, le juge Mehmet Guney, cité dimanche par l'agence de presse turque Anatolie.

Source Le Figaro - 29/05/11

Commentaires

  • Pour ce héro Serbe, on ne respecte pas la présomption d’innocence : et les médiats n’hésitent pas à l’appeler le ‘boucher serbe’ sans aucune retenue !

  • la manifestation en sa faveur montre bien ce que pense une bonne partie du peuple , contre leur gouvernement à la botte des mondialistes!!
    salutations.

  • Pas de présomption d'innocence pour les "criminels de guerre"?

    On finit par "comprendre" les généraux de salon, qui allaient de défaite en défaite, mais qu'on ne traînait pas devant les tribunaux...

    Aujourd'hui, Napoléon et ses généraux seraient immédiatement envoyés devant le TPI !

    La notion de "criminel de guerre" vient du procès de Nuremberg?

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