L'ordre d'extradition d'Hassan Diab, le professeur canadien d'origine libanaise accusé de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic en 1980, a été approuvé lundi. L'attentat à la bombe avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés.
Robert Maranger, un juge de la Cour supérieure de Justice de l'Ontario, a signé l'ordre, ce qui rend possible le transfert de Diab vers la France, où il pourrait être jugé pour meurtre. Le juge a cité l'accord d'extradition entre la France et le Canada, mais a également relevé que le dossier français d'accusation était "faible" contre cet homme de 57 ans, et que les chances qu'il soit déclaré coupable étaient minimes.
Diab a toujours proclamé son innocence, et affirmé qu'il était victime d'homonymie. Selon ses avocats, des tampons sur son passeport prouvent qu'il n'était pas à Paris au moment de l'explosion, qui s'était produite le soir de Souccot dans la rue, juste devant la synagogue. Les enquêteurs indiquent de leur côté que son écriture apparaît sur le registre d'un hôtel, mais sa défense a vigoureusement nié ce fait.
L'engin a explosé juste avant que la synagogue ne se remplisse de fidèles. S'il avait explosé trente minutes plus tard, il y aurait eu un très grand nombre de victimes.
Diab a publié un communiqué via son avocat, René Duval, indiquant qu'il n'était pas coupable et qu'il ferait appel de la décision. "Je suis innocent des accusations portées contre moi", a-t-il déclaré.
Source Jerusalem Post - 08/06/11