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La présidente du TGI de Béziers interdit le port du voile au sein de son tribunal

 

Le 30 mai, au sein du Tribunal de grande instance à Béziers (Hérault), dans le cadre d’une audience relative à l’attribution de la garde de l’enfant issu de son premier mariage, une jeune femme portant un foulard a été sommée de se dévoiler sous peine d’être jugée par défaut.

Dès l’arrivée de la femme musulmane au tribunal, un fonctionnaire de police s’est adressé à elle en ces termes : « vous devez enlever votre foulard, par respect envers madame le juge », puis « c’est soit ça soit vous sortez, c’est un ordre du procureur ».

La jeune femme, menacée d’un jugement par défaut si elle n’ôtait pas son voile, a fini par le retirer, demandant tout de même « si c’est un bandeau, ça passe ? ». Ayant reçu l’accord du fonctionnaire de police, elle a donc pénétré dans la salle d’audience, où le greffier l’a interpellé :« Non, non, les voiles sont interdits ». Il désignait le bandeau qui laissait découvert tout l’arrière de sa tête… La jeune femme, montrant que le bandeau qu’elle portait laissait apparaitre ses cheveux, a finalement été autorisée à pénétrer dans la salle d’audience.

Par la suite, au cours de l’audience, la présidente a affirmé que la jeune musulmane était une « mauvaise mère » car elle avait pratiqué un « acte barbare » (en pratiquant la circoncision à son fils), estimant que « le baptême musulman est un acte de barbarie envers les enfants ». Lorsque la jeune femme a protesté en affirmant que c’est son fils qui, seul, avait décidé de devenir musulman, la magistrate a estimé qu’un « enfant de 10 ans ne peut pas choisir sa religion », ajoutant « ne me dites pas que la religion musulmane est meilleure qu’une autre religion. »

 Malgré les témoignages apportés par la défense, la magistrate a estimé qu’il n’incombait pas à l’enfant de « choisir et de faire la loi dans ce tribunal ».

Une affaire qui permet au Collectif contre l’islamophobie en France, un groupuscule lié à la mouvance islamiste, de lancer des cris d’orfraie : « Une fois de plus, une jeune femme a vu ses droits bafoués du fait de ses convictions religieuses, elle s’est faite humilier dans ce tribunal sous le seul prétexte que ses pratiques ne convenaient pas à des personnes censées faire appliquer la loi et représenter la justice. » affirme le communiqué du CCIF qui, en outre, « considère qu’il est particulièrement scandaleux que des personnes censées représenter le droit se permettent d’avoir une attitude aussi ignoble et il condamne fermement le comportement des personnes à l’origine de ces actes discriminatoires. »

 Le CCIF « demande au ministre de la Justice de prendre ses dispositions pour que des sanctions soient prises à l’encontre de cette magistrate. »

On croit rêver…

Source

NPI

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