En Bulgarie, devant certaines mosquées pleines à craquer, à l’occasion de la prière du vendredi, des chants liturgiques chrétiens orthodoxes en vieux slavon sont diffusés à l’aide de sonos montées sur des véhicules par des patriotes bulgares qui refusent la montée d’un islam communautariste dans leur pays.
Un moyen aussi de rappeler que la Bulgarie est avant tout une terre de tradition chrétienne et que la parenthèse coloniale ottomane est bel et bien finie depuis les guerres balkaniques de 1912-1913.
La population musulmane de Bulgarie comprend des Turcs, des Bulgares islamisés (les Pomaks) ainsi que des Tatars de Crimée. Elle vit principalement au nord-est du pays et dans les Rhodopes. Selon un recensement officiel réalisé en 2001, le pays compte 12,2 % de musulmans sur près de 8 millions d’âmes (12 à 13 % de chiites parmi eux). Les musulmans de Bulgarie sont organisés politiquement avec des représentants dans les municipalités, à l’assemblée nationale.
Juste après la chute du régime de Jivkov en 1989, profitant de l’anarchie occidentalo-libérale post-communiste, les musulmans ont bénéficié d’une très grande liberté religieuse. De nouvelles mosquées ont été construites dans beaucoup de villes et de villages, de même que des madaress, on y a fait venir des imams de pays étrangers comme la Turquie ou encore des Émirats du Golfe persique, faits nouveaux depuis la fin du colonialisme ottoman au début du XXe siècle.
Avec le soutien des ONG islamiques, turques notamment, mais aussi de l’Union européenne, du Conseil de l’Europe et de nombre de réseaux mondialistes, la pratique l’enseignement et l’apprentissage du Coran, interdites sous le régime communiste, se sont vulgarisés. Les musulmans ont également leur propre journal, Musulmani disponible en bulgare et en turc. La principale formation politique musulmane de Bulgarie est le Mouvement des droits et libertés, créé pour « défendre les intérêts » de la minorité turque, et qui entend imposer coûte que coûte une réislamisation des mahométans de Bulgarie dans un esprit très communautariste, voire internationaliste.
D’autant que l’influence du wahhabisme, chez les Pomaks notamment, y est de plus en plus forte et que de jeunes musulmans bulgares sont de plus en plus souvent envoyés en formation dans les pays arabes pour devenir imams. Ce mouvement est étroitement lié à l’AKP turque d’Erdogan et au SDA bosniaque.
Seul le parti nationaliste Ataka de Volen Siderov s’oppose à cette remontée de l’islam dans la société bulgare.
NPI - 17/0611
Commentaires
Bravo à ces patriotes bulgares. Ils sont le dernier rempart face à l’islamisation de l’Europe !
Les chrétiens des autres pays européens feraient bien d’en prendre de la graine.
Leur idée est excellente, et je dirais émouvante.
Ici, si on s'avisait de faire la même chose, la police interviendrait aussitôt, avec des ordres précis pour les arrêter, les mettre en examen, etc... (voir ce qui s'est passé à Nice, avec l'apéro pancetta et rosé). On est plus libre en Bulgarie!