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Steaks hachés: un enfant placé en coma artificiel, deux autres cas suspects

Sept enfants sont toujours hospitalisés à Lille, vendredi - dont l'un dans un état grave et placé en coma artificiel -  à la suite d'une infection alimentaire liée à une bactérie E.coli. Cinq d'entre eux auraient été contaminés par des steaks hachés confectionnés en Haute Marne et vendus dans les magasins Lidl sous la marque Steaks Country.

D'autres cas d'infections - au moins deux - font l'objet d'investigations pour savoir s'il s'agit de la même bactérie. Le ministre de la santé a appelé à la vigilance, «dans la mesure où ces produits ont été livrés dans d'autres départements». Les magasins Lidl ont retiré tous les lots, mais 15 000 steaks du même lot suspecté ont eu pour destination Rungis.

Deux autres cas suspects. En dehors des sept enfants hospitalisés à Lille, «d'autres cas (d'infections) font l'objet d'investigations pour savoir s'ils relèvent ou non de la même bactérie» E.coli, a déclaré vendredi Xavier Bertrand, lors d'une conférence de presse dans les locaux de l'Agence régionale de santé (ARS) à Lille. «Nous avons notamment deux cas pour lesquels des analyses bactériologiques sont en cours, nous aurons les résultats demain», a ajouté le ministre de la Santé. Il s'agit d'un «jeune adulte» et d'un «enfant d'une dizaine d'années» de la région Nord-Pas-de-Calais, a précisé Stéphane Leteurtre, chef du service réanimation pédiatrique au CHU de Lille.

L'état d'un enfant se détériore.
 Xavier Bertrand a indiqué vendredi que l'état de santé d'un des sept enfants hospitalisés à Lille suite à une infection, s'était «détérioré» et qu'il avait été «placé sous dialyse pendant la nuit». «Son état reste préoccupant, de par son problème neurologique, essentiellement. Actuellement, il est sous un traitement sédatif, dans un coma artificiel», a expliqué le professeur Stéphane Leteurtre, lors du point presse en présence du ministre de la Santé.

Agé de 4 ans, l'enfant originaire de l'Oise, transféré jeudi d'Amiens à Lille, «nécessite des soins intensifs lourds et des techniques sophistiquées», selon une source hospitalière. Il devra subir une hospitalisation «de longue durée», selon cette source qui confirme que son état est fluctuant. L'état des six autres enfants est stable. Parmi eux, deux pourraient d'ailleurs sortir dès ce week-end, selon une source médicale.

Les résultats des analyses des steaks suspects connus «au plus tard lundi», a indiqué vendredi le laboratoire national de référence de Lyon, qui a reçu dans la matinée des lots de viande suspecté d'être à l'origine de la contamination des enfants. «Nous avons reçu des échantillons provenant à la fois des familles ayant consommé ces steaks et du producteur. Leur analyse sera connue sans doute dans le week-end et au plus tard lundi», a déclaré Estelle Loukiadis, la directrice du laboratoire dépendant du ministère de l'Agriculture, installé à Marcy-L'Etoile (Rhône). 

La viande hachée à l'origine de la contamination.
Cinq des sept enfants avaient mangé des steaks hachés surgelés suspects, vendus chez Lidl. L'enseigne a retiré de la vente, dans ses magasins situés au nord d'une ligne Bordeaux-Lyon, tous les lots produits par le fournisseur français SEB. Les deux autres auraient «soit consommé ces mêmes steaks, soit des boulettes de viandes fabriquées par la même usine sur des lots préparés les mêmes jours», a expliqué Françoise Libert, de la direction départementale de protection des populations.

Agés de 20 mois à huit ans, les enfants directement hospitalisés à Lille sont originaires de Douai, Valenciennes, Dunkerque, Maubeuge et de région parisienne. Tous ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui provoque une insuffisance rénale. Les premiers symptômes des diarrhées sanglantes sont apparus entre le 6 et le 10 juin, avant d'évoluer en SHU entre le 10 et le 14 juin. Les enfants ont tous souffert «d'une gastro-entérite hémorragique, et ont ensuite tous présentés brutalement une anémie, qui a nécessité pour quatre d'entre eux d'être transfusés.


Une bactérie différente de celle qui sévit en Allemagne. La viande suspecte de SEB provenait d'Allemagne et des Pays-Bas. L'Agence fédérale belge pour la Sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a démenti la présence de viande contaminée venue de ses éleveurs dans ces lots. L'agent pathogène dont souffrent les jeunes patients français n'a rien à voir avec la bactérie qui sévit dans le nord-ouest de l'Allemagne qui avait fait jeudi 39 morts en Europe. C'est «une certitude», a affirmé Daniel Lenoir, directeur général de l'Agence régionale de santé à Lille.

Selon le Dr Joëlle Perrin, conseiller médical du directeur général de l'ARS Nord/Pas-de-Calais, la bactérie E.coli dont souffrent les enfants provient «de l'intestin des animaux et peut se retrouver dans les selles, notamment des bovins».
 
 La contamination intervient soit par «ingestion d'éléments contaminés, consommés crus ou peu cuits, soit par le fait de porter ses mains souillées à la bouche, ou lorsqu'on est en contact avec une personne qui ne se lave pas les mains», a-t-elle poursuivi.

Rappel des steaks hachés.
Un communiqué de l'ARS indique que «les autorités ont demandé au fabricant de procéder au rappel des steaks hachés de la marque Steaks Country en vente dans des magasins Lidl (...) Ce produit est vendu en boîtes de 1 kg (10 steaks de 100g) avec une date limite de consommation aux 10, 11 et 12 mai 2012. Des affichettes seront mises en place dans les magasins potentiellement concernés». Les autorités recommandent aux personnes ayant acheté ces steaks «de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente». Des analyses complémentaires sont en cours pour confirmer ou non la source de la contamination. Un numéro vert a été mis à la disposition des consommateurs par Lidl : 0800.802.511.
 
Source Le Parisien - 17/06/11 

Commentaires

  • "L'ignorance est notre seul péché". JAMAIS de viande hachée à un enfant en-dessous de 3 ans, ces parents n'ont-ils pas la moindre notion de nutrition pour leurs jeunes enfants ?
    Cette observation ne retire rien naturellement au dégoût et à l’horreur que nous inspirent les abattages rituels tels que repris dans le post de Gaelle plus bas. Nous nageons entre l'horreur ET les bactéries ! Vive le végétarisme ...

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