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Le corps calciné est bien celui de Marie-Jeanne Meyer

Le corps carbonisé découvert mardi sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône (Ardèche) est bien celui de Marie-Jeanne, 17 ans, la joggeuse disparue le 18 juin. L'information a été confirmée par le parquet sur la foi des analyses ADN.

 
Les enquêteurs poursuivent leur enquête et travaillent sur plusieurs pistes en privilégiant la thèse criminelle. «Nous avons de fortes présomptions sur le fait qu'elle n'a pas été tuée accidentellement», indique le lieutenant-colonel Emmanuel Josse, du groupement de gendarmerie de l'Ardèche. «Il faut être costaud pour transporter un cadavre sur ce terrain», relève de son côté le procureur de la République de Privas, Christophe Raffin, estimant que cela pouvait «être le fait de plusieurs personnes.»

Le corps brûlé retrouvé mêlé à la terre et à des cendres se trouvaient dans un trou. Les enquêteurs ont affirmé que le trou dans lequel il se trouvait pouvait être l'oeuvre de chasseurs. Une affirmation qui fait bondir l'association des chasseurs de Tournon. « Creuser des trous dans la nature pour enterrer les viscères des gros gibiers n'est pas une pratique courante, s'agace son président Francis Charles. Et les chasseurs sont comme tout le monde, ils vont à la facilité : pourquoi aller creuser dans un coin inaccessible ? Les chasseurs creusent des trous peu profonds et pas réguliers alors que les gendarmes ont évoqué mercredi une sorte de rectangle, assez net, géométrique, profond de quelques dizaines de centimètres ».

Les enquêteurs à la recherche de traces d'hydrocarbures


Dans la matinée, des gendarmes ont été déposés par hélicoptère sur le lieu de la découverte macabre, en contrebas d'un terrain escarpé, très difficile d'accès. La dépouille a pu être hélitreuillée sur une civière vers 13h45, pour être transportée vers un institut médico-légal.

Tous les accès routiers à la colline ont été bloqués, les enquêteurs poursuivant leurs investigations. «Nous allons continuer à ratisser cette zone», a indiqué le le colonel Josse. Ils sont notamment à la recherche de «traces d'hydrocarbures», utilisés par le (ou les) meurtrier(s) pour détruire le corps.



Un habitant aurait aperçu des flammes la nuit de la disparition

C'est le témoignage d'un habitant de Tournon qui a mis les enquêteurs sur la voie. Ce dernier avait aperçu quelque chose de suspect la nuit de la disparition de la jeune fille. «Il était intrigué par un événement survenu dans la nuit de samedi», des flammes qui montaient au loin, a dit le procureur de la république. Il a prévenu les gendarmes qui ont mis deux jours à localiser l'endroit précis où ont été retrouvés mardi matin le MP3, les lunettes, puis le corps. Le tout sur une dizaine de mètres carrés situés dans une zone très escarpée.

Un chauffeur de bus dit avoir transporté la jeune fille samedi après-midi

D'importants moyens ont été mis en place depuis samedi minuit pour ratisser la zone accidentée et escarpée autour du domicile familial de Tournon-sur-Rhône où la lycéenne avait l'habitude de faire son jogging.

Parallèlement à ces recherches sur le terrain, l'enquête sur l'environnement de la jeune fille se poursuit. Les gendarmes cherchent notamment à recouper le témoignage d'un chauffeur du bus qui assure avoir transporté la jeune joggeuse samedi après-midi, alors qu'il assurait la liaison entre Sarras, près de Tournon, et Valence dans la Drôme.

La jeune fille vivait depuis un an et demi à Tournon avec ses parents, sa petite soeur et son frère de 15 ans, une famille d'ouvriers «sans histoires» et «très modeste», selon le maire de cette commune de 10 000 habitants, Frédéric Sausset. Scolarisée en première au lycée Gabriel-Faure de Tournon, elle était très bonne élève. En bonne condition physique, elle partait fréquemment courir mais ne s'absentait pas plus d'une heure. Partie de chez elle à 18 heures samedi, la jeune fille a depuis disparu. Son père a toujours assuré ne pas croire à la fugue.
 
Source Le Parisien -  22/06/11
 

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