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Géraldine* est une mère de famille en colère. Samedi matin, son fils de 4 ans et deux autres enfants du même âge qui jouaient dans le square Emile-Chautemps, face au Conservatoire des arts et métiers, au cœur du IIIe arrondissement de Paris, ont découvert un pistolet dans le bac à sable de l’espace vert. L’arme, en état de marche, était sommairement dissimulée sous quelques centimètres de sable, au milieu de l’aire de jeux pour les tout-petits.
« C’est une des fillettes qui jouait à côté de mon fils qui l’a déterrée », se souvient la maman, stupéfaite que quelqu’un ait pu utiliser un square aussi fréquenté en plein centre de Paris comme cache pour une arme. Le pistolet est emballé dans un sachet en plastique très fin. Il apparaît nettement en transparence. « La gamine l’a montré à sa mère qui s’est précipitée pour le lui arracher des mains, raconte Géraldine. La petite fille ne voulait pas le lâcher… »
La mère finit par récupérer l’arme de poing. Son poids ne trompe pas. Ce n’est pas un jouet mais un pistolet de marque Unique de calibre 22 long rifle. Les mamans abasourdies alertent aussitôt le commissariat local, distant de quelques mètres. Deux minutes plus tard, six policiers en tenue déboulent pour récupérer l’arme, neutraliser le bac à sable et effectuer les premières constatations. Le pistolet a été confié au laboratoire de la préfecture de police pour tenter d’y relever des empreintes et déterminer s’il a déjà servi.
« On a demandé aux policiers si l’arme était chargée. Ils nous ont dit que oui! » rappelle Géraldine avec frayeur. Hier en fin de journée, une source policière précisait que le pistolet retrouvé contenait 7 cartouches, mais qu’aucune n’était engagée dans le canon. « Même si la fillette avait pressé la détente, il ne se serait rien passé. »
A ce stade de l’enquête, confiée au commissariat du IIIe, il n’a pas encore été possible d’évaluer depuis quand l’arme se trouvait là. Comme la plupart des parcs et jardins de la capitale, le square Emile-Chautemps est fermé toutes les nuits de 20h30 à 8 heures. Mais les grilles qui le ceinturent sont facilement franchissables.
« Chaque matin, les parcs sont systématiquement inspectés par nos agents avant leur réouverture », indique-t-on à la mairie de Paris. Durant cette opération, les bacs à sable sont en principe ratissés et l’arme serait probablement apparue si elle avait été placée là dans la nuit de vendredi à samedi. « Quelqu’un l’a peut-être cachée dans le sable très peu de temps avant notre passage », estime de son côté Géraldine. « Les enfants l’ont découverte vers 11h30. Beaucoup d’autres gamins avaient déjà joué dans le bac à sable plus tôt dans la matinée. »
« Nous sommes passés tout près d’un drame. C’est une fille qui a trouvé le pistolet. Mais si mon petit garçon l’avait eue dans les mains, il l’aurait sans doute manipulée! » conclut la mère de famille sidérée, alors qu’un copain de son fils arrive dans le square avec une arme en plastique qu’il vient de gagner dans une tombola.
* Le prénom a été modifié.
Source Le Parisien - 27/06/11
Commentaires
la mére de l,enfant stupéfaite !! elle devait penser que l,on vit dans une société sans risque et dans un monde merveilleux !!
patatras !! cette fausse tranquillité disparait , ce n,est pas possible !!
il se trouve encore des citoyens pour s,étonner que nous vivons dans un monde de M. . .!!
salutations.
à parvus: j'avais lu que les bacs à sable avait été supprimés par hygiène! Il y a rarement des pistolets, mais surtout des crachats... Un vrai bouillon de culture!