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Israël déconseille à la presse étrangère d'embarquer sur la flottille pour Gaza

JERUSALEM  - Israël a déconseillé dimanche aux journalistes étrangers d'embarquer sur la flottille d'aide qui s'apprête à appareiller d'Europe pour Gaza, sous peine de se voir interdire durant dix ans l'entrée sur le territoire israélien.

Dans un communiqué envoyé par internet à Reuters et à d'autres grands médias internationaux le directeur du bureau de presse du gouvernement, Oren Helman, a déclaré que prendre part à cette initiative reviendra à une "violation intentionnelle" de la loi israélienne.

Selon des activistes palestiniens, une dizaine de bateaux transportant de l'aide pourraient quitter divers ports européens dans les prochains jours pour tenter de briser le blocus de l'étroite bande de terre surpeuplée aux mains du mouvement islamiste Hamas.

Israël a annoncé il y a dix jours qu'il ferait tout le nécessaire pour neutraliser cette flottille, même si elle ne transporte aucune arme. "Aucun navire n'atteindra Gaza", a déclaré un militaire souhaitant garder l'anonymat en déconseillant aux promoteurs de cette action humanitaire de tester la détermination de la marine israélienne.

L'armée israélienne a mis au point de nouvelles tactiques pour éviter de renouveler le drame de mai 2010, lorsque des fusiliers-marins israéliens avaient brutalement abordé une flottille de six bateaux parrainée par une ONG turque, faisant neuf morts parmi les militants turcs pro-palestiniens.

"MENACES ET INTIDIMATIONS"

L'Etat juif, qui a procédé à une manoeuvre de simulation de l'interception de navires tentant de briser le blocus en minimisant d'éventuelles victimes parmi les militants pro-palestiniens. Selon une vidéo diffusée par l'armée, la marine pourrait utiliser des canons à eau.

Israël a annoncé que les marchandises transportées par la future flottille pourraient transiter par son port d'Ashdod ou par le territoire égyptien, aux fins de vérification.

Les responsables israéliens arguent que l'aide transitant par Israël et l'Egypte suffit à éviter une crise humanitaire dans l'étroite bande de terre surpeuplée et que s'ils laissaient passer les bateaux, le territoire serait inondé d'armes et de roquettes.

Selon Helman, ceux qui participeraient à la nouvelle flottille non seulement s'exposeraient à une interdiction de territoire de dix ans, mais aussi à la confiscation de leur matériel et à "des sanctions supplémentaires".

Au moins un journaliste israélien, un reporter du quotidien de gauche Haaretz, compte embarquer dans un bateau canadien de la flottille.

Répliquant à l'avertissement de Helman, l'Association de la presse étrangères en Israël a déclaré que celui-ci "soulevait de sérieuses questions sur l'attachement d'Israël à la liberté de la presse".

"Les journalistes couvrant une nouvelle légitime doivent être autorisés à faire leur travail sans menaces ni intimidations", ajoute-t-elle.

27/06/11

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