Juliette - (Cliquez sur la photo)
Les histoires d'amour ne finissent pas toujours mal. C'est le cas de l'épisode romanesque entre Jean-Claude et Juliette. Un homme et un animal. Un ancien chasseur et une laie.
Elle est "heureuse"
Il y a trois ans, Jean-Claude Martin recueille une «sanglier femelle», qui était tombée dans un trou. Il est ému par ce petit marcassin promis à une mort certaine. Le coup de foudre est alors immédiat. Encore bébé, et pesant à peine 800 grammes, Juliette, comme il l'a prénommé, était incapable de s'en sortir toute seule. L'ancien chasseur adopte la bête et la nourrit au biberon. Il la laisse vivre en propriété, et tant pis pour les usages.
Aujourd'hui, la laie pèse plus de 100 kilos et vit dans un enclos. Jean-Claude a bel et bien rangé le fusil, et Juliette est devenue son animal de compagnie, une bête qui ne le quitte plus. « Elle me suit partout, c'est une petite femelle qui joue au ballon, elle a sa place dans la maison avec le chien » assure l'ancien chasseur qui ajoute : « Nous vivons ensemble en quelque sorte. Tous les matins, je lui donne des madeleines, deux ou trois sucres, deux pommes et le soir je lui donne de l'herbe ». Pour l'homme, aucun doute, Juliette est « heureuse ».
Le préfet doit autoriser son client à détenir la laie
Sauf que les autorités voulaient les séparer. Les ennuis de l'animal sauvage avaient commencé en 2010, lorsque des gardes de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage l'avaient verbalisé avant de transmettre le dossier à la justice.
Fort heureusement, dans cette histoire originale et touchante, le tribunal correctionnel de Valence a finalement relaxé vendredi ce chasseur repenti, poursuivi pour détention d'animal sauvage. « Jean-Claude Martin est soulagé car il avait lié un lien affectif très fort avec sa laie qui aurait été vouée à une mort certaine si elle lui avait été retirée ». Le préfet de la Drôme doit désormais autoriser son client à détenir la laie.
Mais l'animal devrait, selon toute vraisemblance, rester avec son maître. Les deux êtres pourront continuer leurs balades. Dans la forêt et dans la vie. Et Juliette, la mascotte du village, pourra continuer à donner de l'affection à la personne qui lui a sauvé la vie. L'amour est sans limite. Dans un sketch des inconnus, il y a une vingtaine d'années, le trio d'humoristes parodiait les bons et les mauvais chasseurs. Il y a également ceux qui possèdent un grand coeur.
Source France-Soir - 08/07/11
Commentaires
Elle est adorable, je craque ;o)
Ces animaux sont merveilleux !
Voilà une histoire très touchante. Espérons qu’il obtiendra l’autorisation de garder sa Juliette !
Les animaux sont très loin d'être bêtes!
effectivement, les bétes ne sont pas toujours celles que l,on croit!!
salutations.