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Les rebelles libyens, soutenus par la France, sont accusés de commettre pillages et violences envers les civils

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Rebelles dans le Djebel Nefousa - (Cliquez sur la photo)

Selon Human Rights Watch, les forces qui combattent le régime de Kadhafi se sont livrées à des pillages et à des violences dans une région montagneuse de l'ouest du pays. La France, un des principaux soutiens des rebelles, réclame une enquête et des sanctions.

Pillages, incendies, violences… L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a accusé mercredi les rebelles libyens de s'être rendus coupables d'exactions à l'encontre de populations civiles. Selon l'ONG, ces violences se sont déroulées depuis juin jusqu'à la semaine dernière dans le Djebel Nefousa, une région montagneuse au sud de Tripoli. C'est là que la France a récemment reconnu avoir procédé à des parachutages d'armes légères à destination des insurgés. C'est de là également que ceux-ci ont engagé la semaine dernière leur offensive sur la capitale libyenne.

«Dans quatre villages capturés par les rebelles dans les monts Nefousa ces derniers mois, les combattants rebelles et leurs sympathisants ont saccagé des biens, brûlé certaines habitations, pillé des hôpitaux, des maisons et des commerces, et frappé certaines personnes soupçonnées de soutenir les forces gouvernementales», écrit HRW, qui affirme avoir assisté à certains de ces actes.

 L'organisation américaine s'appuie également sur des témoignages recueillis.

Les propos les plus édifiants sont tenus par un des commandants rebelles de la région, identifié comme le colonel El-Moktar Firnana. «Si nous n'avions pas donné des instructions, les gens auraient brûlé ces villages jusqu'au dernier», déclare-t-il, tout en assurant qu'il s'agit d'actes isolés dont les coupables ont été punis. Le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a également admis «quelques incidents» mais uniquement, selon lui, durant les deux premières semaines de l'insurrection lancée à la mi-février. «Ce n'est plus le cas dans les zones libérées», a-t-il affirmé.

Une atmosphère «glissant vers la guerre civile»...

Des ONG françaises qui travaillent à Misrata et à Benghazi (deux villes tenues par la rébellion), contactées par Lefigaro.fr, assurent n'avoir jamais constaté de tels actes. «Il y a une très forte proximité entre les rebelles et les populations civiles, qui ne les craignent pas», indique ainsi sous le couvert de l'anonymat le responsable d'une ONG qui intervient à Misrata. Mais qu'en sera-t-il dans les régions où la population n'est pas d'emblée acquise à la rébellion, comme c'est le cas dans les villages visés du Djebel Nefousa ? «Plus les combats continuent, plus il y a risque que les rivalités traditionnelles locales soient instrumentalisées et laissent des traces», s'inquiète l'humanitaire, qui décrit une atmosphère «de plus en plus dangereuse (entre les deux camps), glissant vers la guerre civile».

Si les violences rapportées par HRW sont loin d'atteindre l'ampleur de celles reprochées aux forces du colonel Kadhafi , elles pourraient néanmoins affecter l'image des rebelles. Car ceux-ci combattent justement le régime de Kadhafi au nom du respect des droits de l'homme et des libertés, ce qui leur vaut le soutien des Occidentaux et de l'ONU.

La France, en première ligne dans les opérations militaires de l'Otan et premier pays à avoir reconnu l'instance dirigeante de la rébellion (CNT), a donc réagi dès mercredi. Le Conseil national de transition «a des responsabilités particulières s'agissant de la promotion et de la protection des droits de l'homme, dont les principes figurent dans sa charte constitutive», a rappelé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. «Cela implique notamment qu'il prenne des mesures pour que des enquêtes sur les allégations d'atteintes aux droits de l'homme soient diligentées et pour que les auteurs de violations répondent de leurs actes».

Source Le Figaro - 13/07/11

Commentaires

  • Il ne reste plus à la France qu’à attaquer les rebelles libyens pour protéger la population, conformément au mandat de l’ONU.

  • BHL va vite démentir!

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