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Kebabs, fast-food: les contrôles se multiplient

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Les inspecteurs au travail - (Cliquez sur la photo)

Restauration certes rapide, mais hygiène pas forcément éblouissante, les établissements vendant des kebabs n’inspirent pas toujours la plus grande confiance. Début juillet, un contrôle généralisé sur la France a permis de constater que pas moins de 11% des snacks visités ne respectaient pas les normes. Un taux qui s’est même envolé en Franche-Comté, avec pas moins de 40% d’infractions! Neuf restaurants ont été provisoirement fermés.



Hier matin, juste avant l’heure du déjeuner, c’était au tour des kebabs d’Argenteuil, dans la banlieue nord de Paris, d’accueillir une descente des inspecteurs des fraudes, avec des résultats contrastés. Dans l’un des restaurants, le ......., la visite, qui a révélé des manquements graves, a carrément tourné au cauchemar. Premier couac du côté de la friteuse. « L’huile, c’est sensible. Là, le test n’est pas bon. » David Charpentier, inspecteur, vient de constater que le taux légal de composés polaires, issus de la dégradation de l’huile et cancérigènes, est dépassé. Il prépare ses prélèvements pour le laboratoire.

Les toilettes situées à un mètre des pâtisseries

« Le restaurateur doit changer son huile toutes les dix heures. Sinon, il met en danger les consommateurs. » Il risque aussi jusqu’à 37500 € d’amende, et deux ans de prison.

Max Maunovier, contrôleur, a, lui, déjà emprunté le petit escalier descendant à la cave. Dans un couloir étroit, il découvre de la pâte à pizza qui fermente dans des poubelles en plastique. Un peu plus loin, des détritus, les égouts qui suintent, et une inondation douteuse. Dans la pièce principale du sous-sol, des pâtisseries orientales sont stockées par centaines, en prévisions du ramadan. Aucune indication sur les dates de fabrication, de préparation, ou les modes de conservation. Le contrôleur trouve dans le congélateur des produits emballés aux dates fantaisistes, courant jusqu’en 2020, et des escalopes panées « déjà rongées par la graisse ».

Au passage, il prend en photo les toilettes, situées à un mètre des pâtisseries, démunies de papier, de savon et d’essuie-main. « Obligatoirement, il y a une infection des mains et des produits. » Un peu plus loin dans la cave, c’est le laboratoire, et d’autres surprises. Dans la chambre froide, le bouillon de légumes pour le couscous mûrit dans un récipient par terre, le sol est très sale. Sous l’évier, les pois chiches côtoient le white-spirit, l’eau de Javel et la fuite du siphon…

« On va nettoyer », promet le gérant. « Je vais être franc, rétorque le docteur Jan Sabiniarz, en charge des questions de restauration au sein de la direction départementale de la protection des populations du Val-d’Oise. Nous allons envisager la fermeture provisoire de votre établissement. Votre laboratoire est vraiment sale, vous fabriquez des produits dans des conditions dangereuses. » Pour lui, « il y a trois choses à faire : que ce soit propre, que la température soit respectée, ainsi que les dates. Ce n’est pas la mer à boire! Je ne comprendrai jamais pourquoi un coiffeur doit avoir un diplôme pour exercer, et pas un restaurateur! »

Auparavant, le ..........., le kebab situé en face, a passé le test avec succès. La viande de poulet a été achetée le jour même, le patron présente ses factures, le frigo tourne à la bonne température. « Il est à 5,5oC, c’est impeccable. C’est un bon professionnel. » Dans un troisième restaurant, c’est la glace qui n’est pas assez froide…

Source Le Parisien- Aujourd'hui en France - 27/07/11

 

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