Dans la nuit de dimanche à lundi, des militants du groupuscule d’extrême droite "Nissa rebela" ont collé des affichettes sur les plaques d’identification des rues dans le secteur de l’église Notre-Dame.
La rue d’Angleterre a été rebaptisée , «rue de la lapidation», la rue de Suisse «rue des Frères Musulmans» et la rue d’Italie «rue de la Burqa».
Hier matin, les services municipaux étaient à pied d’œuvre pour retirer ces affichettes sous l’œil de policiers.
Alors que l’atmosphère est déjà tendue dans ce quartier, puisque la salle de prière de la rue de Suisse a été préemptée par la mairie, les provocations des identitaires de Nissa Rebela, le premier jour du ramadan, n’ont pas été du goût du député-maire Christian Estrosi.
La Ville a dénoncé, hier, dans un communiqué «les actes consistant à souiller les panneaux de signalisation en changeant les noms des rues». «Ces actes scandaleux, en plus de causer des troubles à l’ordre public, constituent des propos de provocation à la haine raciale et à la discrimination.» La Ville de Nice a décidé de porter plainte et de saisir le procureur de la République.
Philippe Vardon, le président de Nissa rebela dénonce l'attitude de Christian Estrosi: «Si le simple fait de nommer une traverse rue de la Burqa constitue une " provocation à la haine raciale et à la discrimination ", que penser alors d’un gouvernement qui en interdit le port ?»
Pour le mouvement identitaire Niçois, ces «simples feuilles de papier scotchées » sont symboliques.
Source Nice-Matin - 02/08/11