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Nafissatou Diallo est sous le choc, lundi, à la sortie du bureau du procureur Cyrus Vance. Les micros se tendent vers la femme de chambre vêtue d'un pantalon noir, d'une tunique grise et d'un gilet blanc. En vain. Celle qui accuse Dominique Strauss-Kahn de viol ne fera aucune déclaration. La démarche peu assurée malgré un léger sourire adressé aux caméras, Nafissatou Diallo ressasse certainement l'entretien de quelques minutes au cours duquel elle vient d'apprendre que l'accusation souhaite abandonner les charges pesant contre Dominique Strauss-Kahn en raison des mensonges répétés de la femme de chambre.
Cette décision, entérinée le lendemain par le juge Michael Obus, prive Nafissatou Diallo de la perspective d'un procès pénal contre celui avec lequel elle a bien eu « une relation sexuelle précipitée », selon les termes du bureau du procureur. Épargné, Dominique Strauss-Kahn bénéficie d'un non-lieu. Les demandes formulées publiquement par Nafissatou Diallo - « Je veux qu'il aille en prison, je veux qu'il sache qu'il y a des endroits où on ne peut pas utiliser son pouvoir » - ne seront pas suivies d'effets. Et cela pourrait n'être que le début.
Son emploi et la procédure civile menacés
Dès mercredi, au lendemain de l'audience qui a consacré la libération de Dominique Strauss-Kahn, le groupe Accor, qui exploite le Sofitel de New York dans lequel Nafissatou Diallo travaillait, révèle que « des discussions » vont être engagées au sujet de l'avenir professionnel de la femme de chambre. Présentée par sa direction comme une « employée modèle » aux premières heures de l'affaire, Nafissatou Diallo est devenue une menteuse quasi-pathologique, qui a eu une relation sexuelle avec un client. Une menteuse accusée par le procureur de déclarations délictueuses.
Une menteuse que William Brafman, avocat de DSK, menace de poursuites.
L'effondrement de la procédure pénale menace également les poursuites civiles engagées par le clan Diallo à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn. Discrédité par le bureau du procureur, le témoignage de la femme de chambre a perdu de sa force avant d'être soumis au tribunal du Bronx (New York) qui devra se prononcer sur l'affaire. Fort de cette victoire, Benjamin Brafman, avocat de Dominique Strauss-Kahn, a donné le ton mercredi. « DSK n'a aucune intention de lui donner de l'argent », prévient-il dans Le Parisien, alors que les procédures civiles se règlent souvent avec un accord financier accompagné de clauses de confidentialité.
"Déçu de la justice américaine"
Les proches de Nafissatou Diallo ont manifesté leurs regrets devant la décision de la justice américaine d'abandonner les poursuites contre Dominique Strauss-Kahn. « On s'en remet à Dieu le Tout-Puissant mais on aurait souhaité que justice soit rendue pour ma sœur », a réagi Mamadou Dian Diallo, frère aîné de Nafissatou Diallo, depuis Conakry. Saliou Diallo, homonyme sans lien de parenté et président du collectif Soutien pour Nafissatou Diallo s'est dit « déçu de la justice américaine, déçu de savoir qu'aux Etats-Unis aussi il y a de l'injustice. On ne peut pas nous expliquer pourquoi le procureur a décidé un abandon des poursuites contre DSK sinon par des arguments fallacieux.
Source Actu France-Soir - 24/08/11
Commentaires
encore un peu , et cette pauvre femme devra dédommager dsk!!
salutations.