Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"DSK n'a pas l'intention de donner de l'argent à Diallo"

d34a9cac-ce15-11e0-815c-10fdedbf171b.jpg DSK Brafman.jpg

A la sortie du tribunal le 23 août - (Cliquez sur la photo)

Dans un entretien au Parisien, l'avocat de DSK assure que la procédure civile de Nafissatou Diallo contre son client n'aboutira pas. Il ne portera néanmoins pas plainte pour parjure contre la femme de chambre du Sofitel.

» Il n'y a «aucune raison que le peuple de New York rembourse DSK»

Au lendemain de l'abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn, son avocat Benjamin Brafman triomphe. «C'est la victoire de la vérité», assure-t-il dans un entretien accordé au Parisien. «Honnêtement, je pensais que nous irions jusqu'au procès», confie-t-il, même s'il a «toujours su que nous allions gagner, car Dominique Strauss-Kahn est innocent».

Le conseil de l'ancien patron du FMI semble vouloir clore pour de bon le chapitre Nafissatou Diallo. Non, il n'y aura pas de plainte pour parjure contre la femme de chambre du Sofitel. «Nous voulions l'arrêt de la procédure pénale, nous l'avons obtenu», explique Me Brafman. En théorie, DSK pourrait également attaquer la responsabilité professionnelle du procureur Cyrus Vance, qui avait engagé l'action judiciaire contre l'ancien patron du FMI au nom de l'État de New-York. Des actions pourraient également être engagées pour diffamation contre les tabloïds qui ont fait leur une sur «le pervers français», à l'image du New York Post.

Mais il est peu probable qu'il le fasse, selon Christopher Mesnooh, avocat aux barreaux de Paris et New York. «Cela ouvrirait un nouveau procès où la partie adverse pourrait se défendre et mettre sur la table des éléments du dossier restés jusque-là inconnus», explique-t-il au Post. «Humainement, on peut comprendre que DSK ait envie de contre-attaquer. Mais judiciairement, s'il arrive à s'en sortir sans procès pénal, on n'entendra jamais tous les détails croustillants de ce dossier». Comme un signal d'apaisement, DSK a salué mardi dans un communiqué «le professionnalisme» du procureur Cyrus Vance.

«Je ne lui conseille pas de raconter ce qu'il s'est passé dans la chambre»

Benjamin Brafman affirme au Parisien ne pas craindre la procédure civile engagée par les avocats de Nafissatou Diallo contre DSK. «Elle va s'effondrer comme la procédure pénale. Si la parole de cette femme n'a pas été jugée crédible une fois, elle ne le sera pas une seconde fois.» Avant d'ajouter : «Qu'une chose soit claire pour les Français : DSK n'a aucune intention, et n'a jamais eu l'intention, de lui donner de l'argent

Me Brafman ouvre néanmoins une porte vers une éventuelle suite de la «saga DSK». Les avocats du leader socialiste auraient «certains faits à éclaircir» quant à un éventuel complot contre leur client. «Nous nous posons des questions, notamment sur un plan international, et nous n'avons pas de réponse. Nous envisageons peut-être de continuer les investigations sur ces points qui nous semblent obscurs», confie-t-il.

Aura-t-on un jour la version des faits de Dominique Strauss-Kahn, qui s'est tu tout au long de la procédure américaine ? À en croire Benjamin Brafman, cela est hautement improbable. «Je ne conseillerais pas à DSK de raconter ce qu'il s'est passé dans la chambre. Ce n'était pas un crime, voilà tout.»

 


 

«Aucune raison que le peuple de New York rembourse DSK»

Maintenant que les charges contre DSK ont été abandonnées, le leader socialiste peut-il obtenir un remboursement de ses frais de justice ? «Non, il n'y a aucune raison que le peuple de New York lui rembourse quoi que ce soit», explique au Figaro.fr Me Christopher Mesnooh. L'avocat rappelle que son arrestation s'est déroulée dans les règles, qu'il a pu sortir de prison au bout de cinq jours à sa demande, et que sa caution lui a été remboursée. «S'il n'a pas pu louer autre chose qu'une maison à 50.000$/mois, c'est son affaire, l'État n'a pas à le dédommager». Le droit américain ne prévoit pas non plus de remboursement des frais d'avocats.

Seule solution pour obtenir une réparation financière, intenter une action judiciaire contre le procureur Cyrus Vance pour faute professionnelle grave ou mauvaise foi. «Pour cela, il faudrait qu'il réussisse à prouver que le procureur n'aurait pas dû l'arrêter le 14 mai. Or n'oublions pas le contexte de l'époque. Procureur et police n'avaient aucun doute à ce moment-là sur le fait que Nafissatou Diallo disait la vérité», rappelle Christopher Mesnooh. «Une telle action n'aboutira jamais», pense l'avocat.

24/08/11

 

Les commentaires sont fermés.