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Chirac n'assistera pas à son procès en raison de son état de santé

1565637_chirac_640x280.jpg Chirac et petite fille.jpg

Chirac cet été à Saint-Tropez - (Cliquez sur la photo)

Par François-Damien Bourgery

Les avocats de l'ancien président de la République Jacques Chirac ont annoncé, ce samedi 3 septembre 2011, qu'en raison de son état de santé, il ne pourra pas assister à son procès sur les emplois présumés fictifs de la ville de Paris qui s'ouvre lundi prochain. Il a donc demandé que ses avocats puissent le représenter dans une lettre envoyée au tribunal. Depuis la fin de son mandat présidentiel en 2007, Jacques Chirac apparaît en effet de plus en plus diminué.

 

Alors que le procès de Jacques Chirac dans l’affaire des emplois présumés fictifs à la ville de Paris s’ouvre lundi 5 septembre, ses avocats viennent d’annoncer que l’ancien président, qui aura 79 ans en novembre, ne pourra pas y assister en raison de son état de santé. Une demi-surprise. Lundi 29 août, l’un de ses avocats avait en effet déjà annoncé que Jacques Chirac ne se rendrait pas à la première audience, consacrée à des questions de procédure, mais qu’il serait là dès le deuxième jour. Dans la lettre envoyée au tribunal vendredi 2 septembre, l’ancien président a demandé que ses avocats puissent le représenter.

Jacques Chirac doit répondre dans ce procès de faits datant du début des années 1990 lorsqu’il était maire de Paris. Il est soupçonné d’avoir permis que des personnes travaillant essentiellement pour le parti qu’il dirigeait (le RPR, Rassemblement pour la République, « ancêtre » de l’UMP, Union pour un mouvement populaire) soient rémunérées par la mairie de Paris. Un volet de l’affaire, instruit à Nanterre (région parisienne), porte sur sept emplois ; le second, instruit à Paris, en concerne 21. Le procès, initialement prévu en mars, avait été ajourné à cause d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par la défense. La cour de cassation avait rejeté cette QPC en mai, permettant de reprogrammer les débats.

L’ancien président s’est toujours défendu de l’existence d’un « système organisé », affirmant que les recrutements mis en cause étaient « légitimes » et « utiles à la ville de Paris ». Après un accord d’indemnisation conclu avec l’UMP et Jacques Chirac en 2010, la ville de Paris a finalement renoncé à se porter partie civile. C’est désormais l’association anticorruption Anticor et quelques particuliers qui vont devoir porter la contradiction face à la défense.

Face aux accusations portées contre lui, Jacques Chirac a toujours affirmé qu’il assumerait ses responsabilités et qu’il souhaitait que ce procès ait lieu et aille à son terme, affirment ses avocats. Mais selon une source proche du dossier, le désir de l’ancien président d’être jugé comme tout citoyen est incompatible avec son état de santé. « Il n’est plus en mesure de se défendre, et il ne supporte pas l’idée qu’on le dise », soutient la source en question.

L’ancien président tente pourtant de faire bonne figure en poursuivant ses apparitions publiques, ici au Salon de l’Agriculture à Paris, là à la terrasse d’un restaurant en Bretagne, se mêlant volontiers au bain de foule. Cet été, en vacances à Saint-Tropez, il a ainsi passé plus d’une heure à signer des autographes et à poser avec des touristes sur le port, apparemment ravi. Mais les médias le montrent fatigué, diminué, la démarche hésitante, posant la main sur l’épaule de ceux qui l’accompagnent comme pour s’y appuyer. En juin dernier, lorsqu'il déclare qu'il votera François Hollande à l'élection présidentielle 2012, on le présente presque gâteux. Et les spéculations vont bon train. Fin janvier 2011, le Journal du dimanche a ainsi écrit que Jacques Chirac était atteint de la maladie d’Alzheimer. Une information aussitôt démentie par son épouse Bernadette qui avait déclaré : « Les médecins lui ont dit qu’ils n’avaient pas la maladie d’Alzheimer. Je les crois. Si mon mari souffrait de cette maladie, je n’hésiterais pas à le dire ».

Alzheimer ou pas, depuis sa retraite présidentielle en 2007 après deux mandats à la tête de l’Etat français, Jacques Chirac décline. Son épouse elle-même le reconnaît. « Il n’est plus exactement ce qu’il a été », concède-t-elle, parlant de « troubles dont on ne sait pas s’ils sont liés à un effet à distance de son petit accident vasculaire cérébral ou au processus normal de vieillissement ». Ses visiteurs, sous couvert d’anonymat, évoquent des « absences », des « pertes de mémoire », confient qu’il « lui arrive de ne pas reconnaître les gens, même des proches ».

Dans ce procès, Jacques Chirac encourt en théorie dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Mais le parquet, qui avait requis un non-lieu pendant l’instruction, devrait logiquement demander sa relaxe.

Source RFI - 03/09/11

 

 

Commentaires

  • Le meilleur c’est Me Leborgne qui a trouvé l’argument massue : «cette affaire a trop traîné, il est trop tard pour la juger, arrêtons donc le procès» ! Je me demande si d’anciens SS jugés récemment ou pas encore jugés ne devraient pas prendre Me Leborgne comme avocat !

  • Chirac a surtout oublié son honneur! mais en a-t-il jamais eu?

    Et la Bernadette qui s'empresse d'aller demander un certificat! Honteux!

  • «cette affaire a trop traîné, il est trop tard pour la juger, arrêtons donc le procès»
    Ah bon , et pourquoi cette affaire a trop traîné !!!!
    Et combien d'affaires qui ont été étouffées ?

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