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L'Eglise lui refuse sa dernière messe

 

Les dernières volontés de Jeanne Grégoire n'ont pu être respectées. Le prêtre qui a officié,  membre de la fraternité dissidente de Saint-Pie X, décline toute responsabilité.

Les dernières volontés de Jeanne Grégoire n'ont pu être respectées. Le prêtre qui a officié, membre de la Fraternité sacerdotale de Saint-Pie X, décline toute responsabilité.

 SISSONNE (Aisne). Le curé de la paroisse de Liesse a refusé d'ouvrir les portes de l'église de Sissonne pour accueillir les funérailles d'une octogénaire. La défunte souhaitait une messe en latin. Impossible, selon l'évêché et le père Kerjean. L'office a eu lieu. Sur le trottoir et célébré par un prêtre jugé comme "renégat".

À 3 h 20, le téléphone a sonné. Noël Grégoire s'est arraché au sommeil avec à l'autre bout de la nuit la voix de l'hôpital qui lui annonçait le décès de sa mère et, sans doute, qu'il fallait maintenant organiser la suite. C'était un vendredi, la semaine dernière. Jusque-là, triste mais banal. « On a appelé les uns et les autres. Mon frère du côté de Tarbes, ma sœur ici, l'autre près de Vendôme. J'ai commencé à demander des devis aux pompes funèbres le lendemain. »
Quand il raconte ça, Noël, l'ancien ambulancier est dans la pénombre de sa salle de séjour, à Sissonne. Il y a un pot de sucre en poudre sur la table, un cendrier plein, un paquet de « News » à côté. Sous la fenêtre, quelques papiers de la mère. Jeanne avait 83 ans. Elle avait fait un accident vasculaire en début de semaine.

L'Évêché absent


Jeanne Grégoire avait laissé une feuille, rangée dans le tiroir d'une commode de sa maison. Écriture soignée, en tête majuscule. Un « CECI EST MON TESTAMENT » refermé par une signature discrète, trois ans plus tôt, « le 20 mars 2007 à Sissonne ». Quelques lignes pour demander « des obsèques religieuses selon les rites du missel romain de Saint-Pie V ». Jeanne voulait que son corps soit présent dans l'église, et que « la messe soit suivie de l'absoute et de la sépulture, comme de coutume ».
Ça ne s'est pas passé du tout comme ça. « Mon frère de Tarbes a trouvé un prêtre du prieuré de Prunay. On a demandé à l'abbé Kerjean d'avoir l'église ouverte mais il a refusé. Alors, on a contacté le maire pour savoir si ça ne dérangeait pas que l'office se déroule à l'extérieur. Il nous a donné son accord. »
Ce jour-là, il pleuvait. Une vingtaine de personnes de la famille et une trentaine de la commune ont assisté à la messe célébrée par le prêtre Girod. Le même nom que l'évêque de Soissons mais pas la même orthographe. L'office a été dit en latin et en français, « pour que les gens comprennent. Ça a bien duré une heure et demie ». Noël avait confectionné un panonceau avec une lettre explicative scotchée dessus et à côté, des feuilles en liasse, comme pour une pétition. Rozelyne Rouzé, Monique Lobjeois, la famille Tatin, Micheline Berthe et quelques autres ont écrit que c'était honteux, pas chrétien de laisser dehors une âme qui se voulait dans l'église.
« Quand on nous a appelés, on est tout de suite entré en contact avec le diocèse et l'évêché », commente le prêtre Girod. « J'ai laissé un message le dimanche. Le lundi, j'ai eu quelqu'un, qui ne savait pas quoi répondre… mais jamais on ne nous a rappelés. L'évêché est resté aux abonnés absents. »

En 2007, Benoît XVI a diffusé un texte, le motu proprio. Le latin, ça redevenait possible. Les évêques devaient y veiller et trouver des solutions. Quatre ans et depuis, quoi ?

L'Union - L'Ardennais - 14/09/11

Commentaires

  • Le latin leur fait peur, on devine pourquoi .
    Ce clergé catholique français n'est pas catholique du tout.

  • C'est absolument scandaleux.

  • les qualificatifs manquent... que dire de ces prêtres et évêques :un scandale de plus.Il suffit de les entendre lors du ramadan!!et la liste est longue. Mais on ne les entend pas ou si peut lorsque des spectacles blasphématoires ont lieu et tant d'exemples comme ce refus d'ouvrir l'église à cette personne qui avait demandé une messe en latin.J'ai le souvenir pénible de la messe d'enterrement de ma mère préparée avec l'aide d'amis. Le prêtre a baclé cette messe ,aux pleurs de tristesse se sont ajoutés des pleurs de rage j'arrête là mais plus rien ne m'étonne d'eux

  • Pour mon enterrement ,je désire une Messe en latin,de l'encens et de l'eau bénite.....celà se déroulera dans l'intimité.

  • l,église est plus compatissante quant il s,agit d,ouverture aux étrangers!!
    salutations.

  • Comment ? Une messe ? Et en latin ? Non, mais où vous croyez-vous ? En pays chrétien, catholique ? Ne savez-vous pas que désormais, nous sommes en pays musulman, en terre d’Islam ? C’est normal que l’Eglise refuse une pareille demande ! D’ailleurs, le gouvernement vient de céder des locaux militaires aux musulmans pour en faire des mosquées, sous les applaudissements frénétiques de l’Archevêque de Paris et de toute l’Eglise de France, sous le regard bienveillant du Grand Rabbin.

  • Ite , missa est !

  • @ canois: en 1990, pour l'enterrement de mon père, dans notre paroisse, le prêtre ne parlait que de "joie", que nous devions être "joyeux": il ne faut pas exagérer, nous étions dans un immense chagrin! Ensuite, il s'est lancé dans une étrange biographie de mon père, qui ne corrspondait pas du tout à ce qu'il fait dans sa vie!J'ai été très choquée et gênée, car il y avait des personnes dans l'assistance qui devaient être éberluées. C'est vraiment triste, d'ajouter à la tristesse de ceux qui viennent de perdre un être cher. Il n'y avait dans le ton de ce prêtre aucune charité chrétienne, aucune compassion, même feinte, seulement d'usage en pareil cas. On ne lui avait demandé qu'une bénédiction, car des messes ils n'en célèbrent plus, même en français.

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