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Philippe Nemo: "La régression intellectuelle de la France", par Isabelle Laraque

20/09/2011 – 17h00
PARIS (NOVOpress) -
Ce qui caractérise la majorité de la société française, c’est la mauvaise foi qui consiste à se mentir à soi-même : ce qui permet de fuir l’angoisse face aux périls qui la menacent. Alors que le vrai mensonge se prépare, s’élabore, et implique une constante vigilance pour ne pas « se couper », ici, on se ment à soi-même sans le faire exprès. C’est tellement plus confortable !…

Il est vrai que les Français y sont conditionnés par différents facteurs . Philippe Nemo, dans La régression intellectuelle de la France, déplore la disparition d’un véritable débat public. Cela s’explique par la baisse du niveau scolaire et universitaire, et la quasi-disparition du pluralisme dans la presse. Après 1981, les rédactions étant constituées de post soixante-huitards et l’information devant coïncider avec l’idéologie. Ce phénomène est amplifié selon l’auteur par ce qu’il désigne comme « La religion de la Gauche ». Elle repose sur un certain nombre de dogmes concernant la colonisation, l’immigration, le métissage, la sexualité, la Résistance… Lesquels ne doivent pas être contredits. C’est pourquoi, elle a engendré une nouvelle Inquisition assistée de nouveaux bigots.

Elle est calquée sur le fanatisme religieux de jadis, passion de l’évidence qui se manifeste par le refus d’entendre, de peser, la peur de douter. Ses fidèles ne discutent pas, n’argumentent pas, (ils n’en ont plus ni le désir, ni la capacité), ils diabolisent, ils exorcisent ! Quiconque est soupçonné de déplorer l’immigration, de combattre l’islamisation, sera rejeté dans l’enfer des racistes, voire ignoré, considéré comme une non-personne. Ils font profession de pureté, appellent à la délation, imposent des interdits : ne pas parler, ne pas frayer, et réinventent les procès en sorcellerie. D’où les mises à l’index d’auteurs et de livres et les sacrifices rituels de boucs émissaires : Zemmour, S. Gouguenheim…

Ils ont rétabli à leur manière le tribunal ecclésiastique avec les lois de censure, lois liberticides qui sanctionnent des propos, des pensées et non des actes. Le métier de juge se voit perverti: ce que lui demandent les nouvelles lois françaises, c’est de sanctionner des idées supposées dangereuses, de punir non un crime mais un péché. Loi Pleven (1972), loi Gayssot (1990) qui rétablit le délit d’opinion.

Il est désormais impossible de tenir certains propos sur des catégories sociales : immigrés, musulmans, femmes, homosexuels sans que des associations s’attribuent la capacité juridique d’intenter des procès alors que la victime n’est pas identifiée puisqu’il s’agit d’une catégorie sociale anonyme. Il s’en suit une grave régression du droit pénal.

Dans un ouvrage paru en 2008, Philipe Nemo a démontré que la Révolution française est double : celle de 1789 qui se voulait issue du mouvement des Lumières et revendiquait la liberté de penser, de s’exprimer, et de publier (Articles 10 et 11 de la Déclaration de 1789) et celle de 1793 qui, avec ses violences, représentait une régression par rapport au Droit. Selon l’auteur, compte tenu du climat de peur, de suspicion, d’autocensure, il est manifeste que depuis les années 80, nous vivons dans une atmosphère plus proche de 93 !

Toutefois, à l’issue de cette analyse remarquable, Philipe Nemo n’est pas totalement pessimiste : « Toute société peut sortir de tout mauvais pas, il n’y a pas pour les sociétés de décadence irréversible. » Il faudrait faire vite !

[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine

Commentaires

  • Je le trouve ambiguë , il parle de tribunal ecclésiastique, ou du fanatisme religieux de jadis. Il n'est pas informé ou alors il est manipulateur.
    D'autre part, il amalgame la révolution française ( en minuscules) en la reliant uniquement aux mouvement des Lumières (éteintes en réalité) alors que la mort de trois rois avait été décidé en Allemagne à Francfort par Adam Weishaupt, une crapule notoire, s'il ignore cela, il faudra qu'il revoit sa copie et étudie Barruel dans "Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme ", un monument qui a toujours le don d'agacer les ennemis masqués de la France (FM).
    Voltaire and Cie ont été nuisibles, mais sans les " Illuminés de Bavière", leur bruit aurait fait Flop.
    Sa conclusion est bonne mais ne découle pas de son discours, qui est celui d'un athée tout simplement.

  • Il n'y a pas mal de choses justes dans ce texte, à mon humble avis!

  • Pour ma part , je le dis franchement , je la trouve plus qu'ambigue
    Il est désormais impossible de tenir certains propos sur des "catégories sociales : immigrés, musulmans, femmes, homosexuels " : elle omet la catégorie la plus intouchable , en réalité la seule vraiment intouchable.

    "D’où les mises à l’index d’auteurs et de livres et les sacrifices rituels de boucs émissaires : Zemmour, S. Gouguenheim…"
    Très drôle , Zemmour comme illustration du persécuté !

    Si l'ouvrage est du même acabit que l'analyse de cette journaliste !

  • @ Cat: vous oubliez que cette journaliste est soumise elle aussi aux lois de censure. Sinon Novopress saute! Et elle aussi: elle ne peut plus écrire du tout.

  • Nemo potest duobus dominis servire... (S. Matthieu)

  • je pense aussi que certains choses sont justes et il faut le dire , que nous vivons sous la dictature du politiquement correct concernant les sujets énoncés!
    méme si son auteur omet évidemment de toucher et de dénoncer le plan et ses affidés!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.