VIOLS EN SERIE. Othmane Braham alias Mohamed Hamid est jugé depuis lundi devant la cour d'assises de la Seine-Maritime. Il est accusé de trois viols et d'une tentative commis en 2008 dans l'agglomération de Rouen, sur une femme et trois jeunes hommes.
« Ils avaient chacun une notion de mort imminente », lance l’expert psychologue qui a vu les quatre victimes de viol. « Ils ont chacun eu le même état de choc et de sidération. Après un tel choc, on ne peut plus voir la vie de la même manière ». Sur le banc des parties civiles, les victimes évitent de croiser le regard de l’accusé. Chacun, à sa façon, a détaillé les peurs que ces agressions ont créées.
«Même parmi 10 000 hommes, je le reconnaîtrais»
« Dans ma tête, je me suis dit que j’allais y passer », raconte Safia (prénom d’emprunt), 29 ans au moment des faits. Son agresseur l’avait entraînée dans un recoin du quartier Saint-Sever, l’avait obligée à une fellation sous la menace d’une arme et menaçait de la sodomiser L’intervention de passants a mis fin à l’agression. « Il m’a terrorisé. Même parmi 10 000 hommes, je le reconnaîtrais. Il n’avait qu’un petit couteau, mais même avec un petit couteau on peut faire beaucoup de dégâts ».
«Même de jour, j’ai peur dans la rue»
Les suites de l’agression ont été terribles : «C’est terrifiant, j’ai toujours les mêmes images. Même aujourd’hui (près de trois ans après les faits), c’est difficile. J’ai un suivi psychiatrique et psychologique. Même de jour, j’ai peur de sortir dans la rue. S’il avouait seulement, j’aurais le sentiment d’être reconnue en tant que victime ».
Un garçon, lui aussi victime de viol, au discours plus retenu, évoque ses « peurs dans la rue », ses angoisses et ses insomnies. « Il ne contrôlait rien du tout », dit un autre garçon. « Tout aurait pu se passer », lâche-t-il, laissant deviner une intense peur de mourir. Aujourd’hui encore, ce jeune homme ne sort plus le soir, se retourne sur les passants, parce qu’une terreur lui est chevillée au corps. Une terreur qu’à planté son violeur dans son cœur.
Source Paris Normandie - 20/09/11
Commentaires
une seule peine pour les violeurs , n,en déplaise à badinter et toute sa clique!!
salutations.