Pas un mot sur les affaires. Pas un mot sur les mises en examen de ses proches dans le dossier Karachi. Hier, le chef de l’Etat était officiellement concentré sur un autre sujet : la demande à l’ONU par Mahmoud Abbas de la reconnaissance d’un Etat palestinien. Dans son discours à la tribune des Nations unies le président français, qui veut surfer sur son succès en Libye, a proposé une solution médiane, celle d’un statut d’Etat observateur pour la Palestine assorti d’un accord définitif de paix en un an. (...)
Cela fait plusieurs jours que le président français peaufine son discours. Avant de s’envoler pour New York, il a reçu dans la plus grande discrétion Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), pour connaître son point de vue. Le patron de la cellule diplomatique de l’Elysée, Jean-David Lévitte, a été mis à contribution, tout comme la plume du président, Henri Guaino, qui a rédigé la première mouture du texte. Mais désormais l’homme fort de la diplomatie française, c’est Alain Juppé.
Nicolas Sarkozy, qui a pris un long petit déjeuner avec lui hier matin, le consulte et l’associe à toutes les décisions. Ce qui était loin d’être le cas lorsque Bernard Kouchner était au Quai d’Orsay… « Ils s’appellent sans arrêt, confirme un conseiller du chef de l’Etat. Le président a totalement confiance en lui. » Au point de songer à en faire un pilier de sa campagne pour 2012.
Source Le Parisien - 22/09/11