C’est devenu, depuis le printemps dernier, le sport favori des délinquants à la recherche d’argent facile : plus d’un an après le début de l’« épidémie » marseillaise de vols de colliers en or, Paris et les trois départements de petite couronne ont vu fleurir à un rythme inquiétant ces voleurs à l’arraché, rapides et redoutablement efficaces.
Motivés par la hausse exponentielle du cours de l’or qui s’est envolé de 83% en trois ans. Aujourd’hui, le gramme du précieux métal culmine à 42 €, aiguisant les appétits. Pour preuve, des vols sont commis chaque jour et évalués à une centaine au cours du seul mois de juillet dernier.
Les bandes sous surveillance. Dès le mois de mai, devant l’émergence brutale du phénomène et son ampleur immédiate, le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, et Christian Sonrier, le directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), demandent à l’ensemble des chefs de service une surveillance accrue de certains secteurs par les équipes de la brigade anticriminalité (BAC) et les brigades spécialisées de terrain (BST). Le quartier de Belleville-Ménilmontant, dans les XIXe et XXe arrondissements de la capitale où 21 « arrachages » violents ont été commis entre le 12 mai et le 3 août, est, notamment, placé sous haute surveillance.
Cinq mois d’agressions. Le 17 mai, un homme d’origine asiatique se fait voler sa chaîne de cou par un homme au visage dissimulé sous un casque de moto, qui grimpe immédiatement à l’arrière d’un scooter noir sur lequel l’attend un complice. Mais il commet une erreur qui lui sera fatale : la perte de son téléphone portable qui mènera les policiers jusqu’à l’appartement du XIe arrondissement où il a été arrêté le 16 septembre dernier. Il a reconnu avoir cédé le collier à un receleur, moyennant 900 € en espèces. Partout, à Paris et en banlieue, les arrachages se multiplient : le seul commissariat de Pantin (Seine-Saint-Denis) a récemment interpellé une équipe de sept personnes, identifiées grâce à l’exploitation des images de vidéosurveillance, pour près d’une trentaine de vols à l’arraché. A Pantin toujours, une passante s’est fait dérober sa chaîne le 27 août, par un adolescent de 15 ans, déjà fiché pour plus de cinquante affaires. Et le 16 septembre dernier, à Paris, les policiers de la brigade des réseaux ferrés parviennent à interpeller un jeune homme, déjà impliqué dans quarante-sept autres affaires, alors qu’il vient de voler le collier d’une voyageuse qui attendait le Noctilien à la gare de l’Est.
Des jeunes à la recherche d’argent facile. « Ce sont en général de très jeunes gens, souligne une source policière. A peine majeurs, voire mineurs, qui agissent souvent en duo mais ne semblent pas appartenir à des réseaux structurés. Ils sont de Paris ou de banlieue, mais aucun profil particulier ne se dégage réellement. Ils cherchent l’argent facile. » Dans de très nombreux cas, l’or est immédiatement revendu à des bijoutiers peu regardants contre des espèces, et fondu. Une bijoutière du XIXe arrondissement a d’ailleurs été récemment confondue par les enquêteurs de Pantin, pour recels de bijoux volés. Mise en examen, la commerçante s’est vu interdire le rachat d’or et la fonte.
Commentaires
dans les pays ou régnent la charia , on coupe la main aux voleurs!!
une horreur , si cela se passerait dans notre pays , dirait badinter ,les politiques , assocs et cie!!
donc , le bal des voleurs va continuer, à moins que les porteurs de bijoux se proménent à poil!!
salutations.