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"Mallettes africaines": pourquoi Bourgi s'est-il rétracté ?

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Le président sénégalais Abdoulaye Wade a renoncé à poursuivre en diffamation l’avocat Robert Bourgi qui a déclaré s’être trompé en accusant le chef d’Etat africain d’avoir remis des fonds occultes à des hommes politiques français, a indiqué mardi son avocat.

"Il a reconnu son erreur. Pourquoi l’accabler davantage ?", a déclaré Me Jean-René Farthouat, en précisant que la plainte du président sénégalais n’avait pas encore été envoyée au parquet de Paris.

Me Bourgi, un ancien conseiller officieux de l’Elysée pour les affaires africaines, avait créé une vive polémique en accusant les 11 et 12 septembre dans plusieurs médias des présidents africains d’ex-colonies françaises, dont M. Wade, d’avoir versé, entre 1997 et 2005, 20 millions de dollars transportés dans des mallettes à l’ex-président Jacques Chirac et à son ex-Premier ministre Dominique de Villepin.

Le porte-parole de la présidence sénégalaise avait d’emblée démenti les accusations de Me Bourgi et des proches de M. Wade avaient ensuite annoncé leur intention de poursuivre l’avocat en diffamation.

Me Bourgi avait également accusé Karim Wade, le fils du président sénégalais, d’avoir remis 500 millions de FCFA (760.000 euros) à M. Villepin alors qu’il était secrétaire général de l’Elysée.

A la suite des accusations de Me Bourgi, le parquet de Paris a diligenté le 13 septembre une enquête préliminaire.

Lors de son audition jeudi par la brigade financière de la police judiciaire à Paris, Me Bourgi a cependant déclaré aux enquêteurs qu’il s’était trompé en accusant Abdoulaye Wade et son fils, avait indiqué lundi son avocat, Me Eric Dupond-Moretti.

Outre M. Wade, Me Bourgi avait mis en cause quatre dirigeants africains -Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Omar Bongo (Gabon).

Robert Bourgi avait aussi accusé l’ex-dirigeant d’extrême droite Jean-Marie Le Pen d’avoir reçu des fonds occultes de M. Bongo pour financer sa campagne présidentielle de 1988.

Les responsables mis en cause ont tous démenti.

MM. Chirac, Villepin et Le Pen ont annoncé leur intention de porter plainte en diffamation. Si M. Le Pen a saisi le tribunal de grande instance de Paris d’une citation directe à l’encontre de Me Bourgi, les plaintes de MM. Chirac et Villepin n’avaient pas encore été envoyées mardi.

27/09/11

Commentaires

  • Il s’est rétracté parce qu’il ne s’agissait pas de mallettes mais de malles !
    Ce Bourgi c’est vraiment un gourbi !

  • Il a pris peur, l'affaire est trop grosse pour lui!

    Ca lui apprendra à mentir sur JMLP! Il n'est plus rien maintenant, retour au gourbi!

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