Ankara a conseillé vendredi à la France d'affronter son passé colonial avant de donner des leçons aux autres pays, en réponse aux déclarations de Nicolas Sarkozy demandant la reconnaissance du génocide arménien.
«Je vais lancer une grenade dégoupillée», prévenait jeudi Nicolas Sarkozy devant une partie de la délégation qui l'accompagnait à Erevan, en Arménie. Le président de la République y est revenu sur un sujet sensible en évoquant la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie. Le Président a déclaré que la France modifierait sa législation pour que le négationnisme du génocide de 1915 soit condamné au pénal, si la Turquie ne reconnaissait pas officiellement le massacre de plus d'un million et demi d'Arméniens.
Une vive réaction était à prévoir et la réponse, cinglante, ne s'est pas fait attendre. Vendredi, Ahmet Davutoglu a conseillé à la France d'«affronter son passé colonial avant de donner des leçons aux autres pays». Le ministre turc des Affaires étrangères a également insisté sur la situation des étrangers, considérés comme des «citoyens de seconde zone» dans l'Hexagone, selon lui.
La Turquie dénonce l'«opportunisme politique»
Le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a pris le même chemin que son collègue et raillé le Président français qui joue, selon lui, «les historiens» et l'a invité à «se creuser la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il se trouve». Bagis a également dénoncé l'«opportunisme politique» dont ferait preuve Nicolas Sarkozy à l'approche de l'élection présidentielle, la diaspora arménienne représentant un demi-million de citoyens en France. «Sarkozy adopte ce type d'accroche après avoir été effrayé par les derniers sondages politiques en France», a déclaré le ministre.
Claude Guéant, présent vendredi à Ankara pour la signature d'un accord de coopération sécuritaire, a rappelé que le président «n'a pas évoqué de délai» pour la reconnaissance du génocide. Lorsque des journalistes l'ont interrogé sur la réaction de la France si la Turquie lui demandait de reconnaître le «génocide des Algériens», le ministre français de l'Intérieur a évoqué les «propos extrêmement forts» de Nicolas Sarkozy à propos d'un «douloureux passé entre la France et l'Algérie», affirmant que la page était tournée.
Avant son élection, Nicolas Sarkozy s'était engagé à faire adopter une loi pénalisant le négationnisme d'Etat à l'égard du génocide arménien, reconnu légalement par la France depuis janvier 2001. Votée par l'Assemblée nationale en 2006, la loi est depuis bloquée par le Sénat.
Le Figaro - 07/10/11
Commentaires
La réponse d'Ankara aurait été plus cinglante et mieux inspirée encore avec l'évocation du génocide vendéen.
" Ces représailles ne correspondent donc pas à des actes affreux mais inévitables qui surviennent dans l'acharnement des combats d'une guerre longue et atroce mais bien à des massacres prémédités, organisés, planifiés, commis de sang-froid, massifs et systématiques avec la volonté consciente et proclamée de détruire une région bien délimitée, et exterminer tout un peuple, femmes et enfants de préférence afin d'extirper une " race maudite " (général Beaufort, 30 janvier 1794) jugée idéologiquement irrécupérable. "
Reynald Secher, La Vendée-Vengé. Le génocide franco-français.
Et comme je m'en doutais le petit fait encore le beau en Géorgie contre la Russie évidemment. Ce pauvre homme est une catastrophe pour la France.
http://fr.news.yahoo.com/georgie-sarkozy-appelle-moscou-%C3%A0-respecter-laccord-2008-155334750.html
J'applaudis des deux mains l'attitude de la Turquie.
Les Arméniens à l'instar des juifs veulent traumatiser les Européens et les inculper un sentiment de perpétuelle repentance.
@ babotchka: il va se faire acclamer en Géorgie, contre la Russie, évidemment! La Géorgie de Sacachlavili, il aime ça, bien sûr!
Merci pour le lien.
@ Danny: merci pour ce rappel du génocide vendéen. Il est tellement occulté (dans les écoles de la République, on n'en parle pas ou si peu, d'une façon très édulcorée) qu'il est possible qu'il soit ignoré par les Turcs...
La citation que vous donnez ne laisse aucun doute sur ce génocide franco-français.