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LECONTE DE LISLE (1818-1894)

Silence ! Je revois l'innocence du monde.
J'entends chanter encor aux vents harmonieux
Les bois épanouis sous la gloire des cieux;
La force et la beauté de la terre féconde
En un rêve sublime habitent dans mes yeux.

Le soir tranquille unit aux soupirs des colombes,
Dans le brouillard doré qui baigne les halliers,
Le doux rugissement des lions familiers;
Le terrestre jardin sourit, vierge de tombes,
Aux anges endormis à l'ombre des palmiers.

L'inépuisable joie émane de la vie;
L'embrassement profond de la terre et du ciel
Emplit d'un même amour le coeur universel;
Et la femme, à jamais vénérée et ravie,
Multiplie en un long baiser l'homme immortel.

.................................

   Eden ! ô le plus cher et le plus doux des songes,
Toi vers qui j'ai poussé d'inutiles sanglots !

 

 

Extrait de QUAÏN - Poèmes Barbares (1862)

 

Commentaires

  • Heureux temps où il n’y avait pas d’immigrés !
    Très beaux vers, empreints de musicalité ;

  • Pauvre siècle où nous vivons, avec un Mitterrand à la Culrure! Plus personne ne sait écrire des vers aussi magnifiques!
    Et ce poème serait-il même édité, publié par la mafia des Lettres?

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