Safia Ferkache, la seconde épouse de l'ex-leader libyen et mère de Moâtassim Billah, Hannibal, Saadi, Seif El Arab et Aïcha, dans une déclaration à la chaîne " Erraï", a demandé l'ouverture d'une enquête sur les conditions de la mort de son époux Mouammar Kadhafi.
Safia, qui se trouve en Algérie, s'est dite « fière du courage mon mari qui était un moudjahid, fière du courage de mes enfants qui ont affronté l'agression des forces de l'Otan pendant six mois. Ils auront leur place parmi les martyrs au Paradis », a-t-elle dit.
Par ailleurs, et selon Mohamed Saieh, membre du conseil national de transition, le corps de Mouammar Kadhafi sera enterré quelques part en Libye, sans préciser l'heure, se contentant de dire que ce serait fait dans les 24 heures. « Le CNT n'annoncera pas l'heure de l'enterrement et il n'y aura que peu de gens avec l'imam qui fera la prière », a-t-il dit, avant d'ajouter « notre devoir de musulman nous oblige à respecter le rite d'enterrement selon la charia de l'Islam ».
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Kadhafi et son fils Moâtassim, torturés avant d'être exécutés
Une vidéo de trois minutes, dont Ennahar détient une copie, montre le colonel Mouammar Kadhafi et son fils Moâtassim Billah, en vie et en bonne santé lors de leur capture à Syrte. Le leader libyen et son fils ont été exécutés, contrairement aux versions de l'Otan et des combattants du CNT, selon lesquelles les deux hommes étaient morts des suites de leurs blessures. Une vidéo de trois minutes, dont Ennahar détient une copie, montre le colonel Mouammar Kadhafi et son fils Moâtassim Billah, en vie et en bonne santé lors de leur capture à Syrte. Le leader libyen et son fils ont été exécutés, contrairement aux versions de l'Otan et des combattants du CNT, selon lesquelles les deux hommes étaient morts des suites de leurs blessures.
La première vidéo de Moâtiassim Billah Kadhafi, de quelques secondes seulement, montre le jeune homme dans une salle en bonne santé, assis sur un tapis.
Il n'avait pas de blessures au cou. Il fumait une cigarette et écoutait sans montrer de signes de peur, les combattants qui scandaient des slogans et insultaient son père. D'autres criaient « Misrata..Misrata » pour l'énerver.
Les taches de sang sur les membres inférieurs de Moâtassim, plus exactement sur sa jambe gauche et sur son ventre, seraient dues aux éclats des bombardements aériens. Les blessures étaient légères, contrairement à ce qui a été montré sur les photos et vidéo lorsqu'il était mort. De profondes blessures sont apparentes sur son cou, causées par des coups de feu.
L'autre vidéo de trois minutes et 55 secondes, montre les premières images de la capture de Kadhafi. Ce dernier marchait au milieu des combattants, ce qui veut dire qu'il était en bonne santé. Quelques secondes plus tard, dans le désordre total après la venue d'autres combattants, la capture de Kadhafi se transforme en lynchage par des combattants ivre de vengeance. Ces derniers ont fait montre d'une sauvagerie inouïe, sans respect pour la vie ni les droits de l'homme. Kadhafi est jeté par terre avant que des combattants ne commencent à lui donner de violents coups de pieds dans la tête et sur la figure. Un autre lui tire une balle dans la tête.
Les images les plus odieuses sont celles où les combattants traînaient le corps de Kadhafi par terre pendant qu'un autre dirige son Kalachnikov et lui tire dessus.
Dans la confusion la plus totale et les cris de « Allah Akbar », on entend « laissez-le en vie », d'autres criaient « tuez-le ». Kadhafi était blessé et saignait de la tête.
La vidéo muette diffusée par les chaînes Al Arabia et Al Jazira, pour éviter d'entendre les insultes, en plus de la suppression de certains passages horribles, montre le colonel au milieu des combattants sur le capot devant d'un véhicule, puis allongé par terre entouré d'un grand nombre de combattants qui le photographiaient ou l'enregistraient sur leurs téléphones portables.
Ces vidéos montrent les violentes tortures qu'a subit le colonel Kadhafi avant de mourir des suites de ses blessures. Pendant qu'il saignait abondamment de la tête, un combattant lui assène un violent coup à la tête avant qu'un autre ne le jette par terre alors qu'il agonisait.
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Farid Merrad