Le beau-père et la mère d'Alexandre Junca, 13 ans - (Cliquez sur la photo)
La terrible confirmation est tombée hier en début d'après-midi : les ossements humains retrouvés sous la digue du canal Marsan, rue Amédée-Roussille, à Pau, sont bien ceux du corps d'Alexandre Junca, le collégien de 13 ans disparu dans la nuit du 4 au 5 juin 2011. « Les résultats des expertises ADN nous ont été communiqués à midi. Ils démontrent qu'il s'agit de l'adolescent », a indiqué le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, lors d'une conférence de presse, précisant que « la quasi-totalité du corps » a été découverte pendant les fouilles. Elles avaient démarré mardi et se sont achevées hier en fin de matinée. De plus, des « résidus non identifiables pour l'instant » ont également été mis au jour.
Découpé puis jeté dans l'eau
Tous ces éléments ont été déterrés « dans un périmètre très réduit », dans une zone « envasée et très boueuse », sous les 700 tonnes de gravats qui constituaient la digue. Ce qui signifie que le corps a été déposé à cet endroit avant la construction du bâtardeau érigé en une journée le 15 juin dernier, soit onze jours après la disparition d'Alexandre. « Ces travaux n'étaient pas annoncés, car ils n'ont pas été réalisés sur la voie publique », a indiqué le magistrat.
L'ensemble des prélèvements a été envoyé pour analyse à l'institut médico-légal de Bordeaux, où doit être réalisée une batterie d'expertises scientifiques. Elles pourraient permettre de dater le décès d'Alexandre et de connaître les causes de sa mort. Deux questions capitales mais toujours sans réponse certaine, plus de quatre mois après la disparition de l'adolescent.
Selon les premières constatations des experts légistes, le corps aurait été découpé puis jeté dans le canal, qui était en eau avant les travaux d'érection de la digue. Les ossements découverts cette semaine auraient été découpés « dans les mêmes conditions de temps et de moyens » que le fémur retrouvé le 26 juin à une centaine de mètres de là, dans le gave de Pau, a déclaré le procureur. L'autopsie de la cuisse avait révélé qu'elle avait été tranchée post mortem. Mais comment ce membre a-t-il pu sortir du canal et se retrouver dans le gave, où un SDF l'a découvert flottant dans l'eau ? L'hypothèse la plus probable est qu'il soit parti à la dérive sous l'effet des travaux de construction de la digue, d'après le procureur.
L'enquête sort de l'impasse
« Cette découverte constitue un moment très important pour l'enquête, qui s'engage dans une nouvelle phase », estime le magistrat. Et sort de l'impasse dans laquelle elle se trouvait. Les experts disposent enfin de nombreux éléments à « faire parler ». Et les enquêteurs d'un nouveau lieu à exploiter, le quartier de la rue Amédée-Roussille, une zone non éloignée du centre-ville mais peu fréquentée la nuit, où se côtoient pavillons, immeubles modestes et anciens bâtiments industriels squattés. Mais aussi de nouvelles données à confronter avec le millier d'auditions et les centaines de perquisitions qu'ils ont déjà réalisées depuis le début de cette affaire et qui n'ont pour l'instant débouché sur aucune interpellation. Une piste pourrait enfin surgir.
« Aujourd'hui, c'est une nouvelle page qui s'ouvre dans ce dossier », reconnaît Me Emmanuelle Leverbe, l'avocate de Philippe Junca, le père de l'adolescent. « C'est également un moment extrêmement douloureux pour les parents d'Alexandre. Nous souhaitons que la justice puisse leur apporter la réponse à cette horrible question : qui a tué, découpé et jeté dans une rivière leur enfant ? »
Une quinzaine d'enquêteurs de la police judiciaire y travaillent.
Sud-Ouest - 22/10/11
Commentaires
Pourquoi est-ce que les voyous se gêneraient quand on laisse la police écraser volontairement des jeunes Français ? Et de toutes façons, ils savent que ce sont les victimes que l’on jette en prison, quand elles survivent.
Crime satanique, fort probable, surtout au vu des complicités secrètes et malfaisantes, qui ne trouvent rien à redire des insultes affreuses contre le Christ et de là, contre les Chrétiens.
Tout se tient, le Christ mis à la porte officiellement, et l'Ennemi de tout bien mène le Bal des Maudits.