Océane avec son papa - (Cliquez sur la photo)
Il parle d’un « lynchage » avec les mots sans doute excessifs d’un père encore sous le choc des violences subies par sa petite fille de 2 ans et demi, lors de la récréation à l’école maternelle des Plants, à Cergy dans le Val-d'Oise. A l’abri des regards, derrière une petite cabane située en haut d’un toboggan, Océane a été frappée par un groupe de quatre garçons de grande section le mois dernier.
« La directrice m’a appelé en m’expliquant que ma fille venait de se faire agresser. Sur le coup, je ne me suis pas vraiment inquiété. J’ai pensé: Ce sont des enfants qui jouent… »
Ce jour-là, Max comprend ensuite rapidement que la situation est plus sérieuse. « Elle avait des cheveux arrachés, des bleus sur le visage, poursuit le papa d’Océane. Ce qui m’a inquiété le plus, c’est de voir la petite en panique qui ne pleurait pas. Apparemment, l’un d’eux a lancé A l’attaque! et c’est parti. Ils étaient tous les quatre à donner des coups. Une enseignante serait intervenue en voyant voler les touffes de cheveux… »
L’enfant a été examinée à l’unité médico-judiciaire de Pontoise à l’issue de la plainte déposée à Cergy le jour des faits, le 16 septembre. Un mois plus tard, le père de l’enfant doit encore prendre en charge les conséquences des brutalités. « Océane était propre, elle fait de nouveau pipi au lit. Elle fait des cauchemars et frappe son frère de 7 ans à coups de poing. Ma fille garde encore un comportement violent, même si cela s’atténue un peu. C’est aussi le retour des doudous, la lumière qui doit rester allumée pour dormir. On est un peu déboussolés… »
Le père marque une pause, puis poursuit. « J’ai vu les enseignants, l’inspectrice. On m’a répété : On est désolé. Je ne demande pas l’exclusion définitive des enfants, mais il faut peut-être les déplacer dans différentes écoles pour les séparer. On nous a expliqué que nous pourrions bénéficier de toutes les dérogations possibles pour inscrire ailleurs la petite, où nous voulons. Mais ce n’est quand même pas à nous de partir! J’ai demandé à l’un d’eux pourquoi il avait fait cela : j’ai rencontré le silence et des yeux vides. » Autre sujet de colère pour le père : la punition infligée selon lui aux quatre auteurs des violences. « Ils ont été privés de récréation pendant une semaine. »
Du côté de l’inspection académique du Val-d’Oise, on assure « suivre l’affaire de près ». « L’inspectrice est intervenue auprès des équipes enseignantes. Des mesures éducatives ont été prises pour les enfants, le nécessaire a été fait pour que cela ne se reproduise pas. Les familles des quatre enfants concernés ont notamment été reçues. » L’inspection, qui ne précise pas quelles actions ont été entreprises, ajoute qu’une aide psychologique a été proposée à la petite fille. Pour le père de famille, cette agression justifie en tout cas la mise en place de tests, pour dépister dès l’âge de 5 ans les élèves à haut risque, projetée par le ministère de l’Education nationale.
Quant à sa plainte au pénal, elle ne pourra déboucher sur aucune procédure, au vu de l’âge des mis en cause (la responsabilité pénale débute à 13 ans). Toutefois, les policiers du commissariat de Cergy devraient convoquer les parents des quatre écoliers pour les auditionner...
Le Parisien - 24/10/11
Commentaires
Pauvre petite, dejà martyrisée à deux ans ! Il y aurait tant de choses à dire sur ces agressions dont on devine très facilement les auteurs, car cela n’existait absolument pas il ya 30 ans ou plus ! Qu’est-ce qui a a changé en France depuis ?
Mais on ne peut s’empêcher de tiquer sur le prénom de la petite : il est la marque du déracinement de la famille, de la démission des parents ; mais ceux-ci semblent l’accepter, comme le laisse penser le fait de ne pas donner un prénom ‘normal’ à leur enfant. Est-ce que cette agression les fera réfléchir ?
Cher abad, Océane est un prénom à la mode actuellement chez les Français. Je le trouve beau personnellement, bien que "classant" immédiatement le milieu social de l'enfant. Prénom de télévision!
De toute manière, quel que soit son prénom, elle n'a pas à être aussi brutalement frappée par ces quatre garçons pour qui on a beaucoup d'indulgence! Cette indulgence signe d'ailleurs leur origine...
Les enfants ne sont plus surveillés, même en "maternelle"!
Pauvre bébé! Océane est blanche, blonde, et c'est déjà une victime!
Dans les classes moyennes dites supérieures, telles que les professions libérales, les prénoms donnés aux enfants sont aussi ceux qui sont à la mode ; même dans ce domaine très intime, les Français sont d'un conformisme inquiétant.
Quant à cette petite hélas, elle n'est qu'une victime au milieu de la liste très longue des autres petites victimes , liste qui va augmenter de façon exponentielle.
Une victime de ceux qui ne trouvent pas de travail à cause des ingénieurs chinois :)
A Gaëlle : bien que cela puisse paraître futile, je reviens sur cette question du prénom de la petite. Certes, le mot ‘océan’ est beau ; mais en tant que prénom, il est ridicule. Un tel prénom n’inspire pas le respect, à la différence de vrais prénoms comme Marie, Anne ou Jeanne, etc. Les parents devraient en prendre conscience.
Ses parents lui ont donné ce prénom avec amour, certainement. C'est cela qui compte. Moi, je ne l'aurais pas donné à ma fille, préférant les prénoms traditionnels, chrétiens, qui ne se démodent pas.
Mais ce qui me fait de la peine, c'est de penser à ses petits cheveux blonds ou châtain clair arrachés avec violence et méchanceté par ces quatre petits saligauds, et aux bleus sur son petit minois. Quelle horreur! Quelle lâcheté et vice ont-ils donc les veines, si jeunes encore! Ils auraient pu la tuer.
Et personne pour surveiller ces gosses, intervenir pour faire ceser ce "lynchage", oui c'est le mot, le père a raison de l'employer.
Ces prénoms (à la "mode") sont l'illustation de l'inculture des parents, plutôt, de leur "culture" showbiz ! Et, comme l'écrit Gaëlle, ils ne se donnent pas dans certains milieux. Mais il en a toujours été ainsi.
On vient de voir à la TV un reportage sur cette affreuse agression. Le papa se prénomme Maximilien et la maman,... Vanessa...Ce sont souvent les femmes qui choisissent les prénoms dans les familles où n'existe pas de tradition pour donner à l'enfant les prénoms d'ancêtres.
Mais on a vu cette adorable petite fille avec les trous dans sa jolie chevelure puisque les sauvages de 5 ans ont arraché des poignées de cheveux.
Oui, chère Gaëlle, cette petite enfant aux cheveux blonds "comme les blés", a sans doute de bons parents (on le voyait dans le reportage) mais le commentaire de la maman était bien "politiquement correct", genre : "pour que cela n'arrive pas à d'autres enfants" mais, pas un mot sur la barbarie des agresseurs ! C'était implicite, mais justement, très, trop implicite.