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Le 11 Novembre est une journée du souvenir, fondement du patrimoine, c'est aussi une date de notre Histoire

 

Libres propos de Françoise Buyrebaud

A nos arrière grands pères, grands oncles, ou grands pères et grands oncles pris dans la tourmente de Verdun, du Chemin des Dames, de la bataille de la Marne, à leurs lettres qui attendent encore, serrées d’un ruban, dans nos tiroirs, nous devons plus qu’un souvenir de pitié et de piété pour ce qu’ils ont enduré, surmonté, ce qu’ils nous ont donné ; à ces photos pâlies qui en témoignent, nous devons plus qu’un geste de respect : en parler toujours et encore, afin que l’oubli ne tue pas ceux qui sont revenus autant que ceux qui sont tombés. Envers ces femmes qui attendaient ces lettres, en ville ou à la campagne, et que leurs pas portaient, à l’heure de l’affichage, vers les listes de tués ou disparus, nous avons le même devoir.

Car la mort n’existe que lorsque tout récit s’est éteint, lorsque l’oubli efface définitivement tout souvenir, toute image, toute connaissance, racines délitées qui ne lanceront plus aucune pousse vers la lumière et la vie .

N’oublions pas ces « cibles prédestinées », les écrivains Alain Fournier, fauché le 22 septembre 1914 à vingt neuf ans
Charles Péguy, tombé le 5 septembre 1914 à plus de quarante ans
Augustin Cochin, historien de la Révolution française, né en 1876, tué le 8 juillet 1916
Guillaume Appolinaire, mort de ses blessures le 8 novembre 1918


N’oublions pas non plus les survivants et témoins Roland Dorgelès, Georges Bernanos, réservistes volontaires pour le front,comme le pacifiste Henri Barbusse, Drieu la Rochelle retournant au front après chaque blessure ; les compositeurs Maurice Ravel, réformé et enfin accepté comme brancardier, et Claude Debussy (Claude de France !) mort en mars 1918, profondément éprouvé par ces années.

Nations Presse Info

Commentaires

  • Merci à F. Buyrebaud pour cette très belle note qui nous fait quelques rappels indispensables par les temps qui courent.
    Je voudrais ajouter deux points :
    - parmi les grandes batailles, on peut citer les Dardanelles (Gallipoli pour les Anglais) où les Français perdirent en quelques mois 47000 hommes sur les 79000 engagés (60% de pertes !) pour la plupart gazés.
    - parmi les musiciens, citons le compositeur Albéric Magnard tué chez lui par les Allemands le 3 septembre 1914.

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