Un fait divers, une loi. Depuis plusieurs années, la présidence de Nicolas Sarkozy nous a habitués à alourdir le dispositif législatif dès qu'un fait divers particulièrement douloureux défraie la chronique. Le meurtre d'Agnès ne déroge pas à la règle et après avoir pointé des « dysfonctionnements » sans pour autant les avoir mentionnés, le gouvernement a décidé de placer en centre éducatif fermé tous les mineurs qui ont commis un acte « particulièrement grave ». De même, Michel Mercier, le Garde des Sceaux, souhaite mettre en place plus de collégialité lors de l'évaluation des délinquants pour être certain de prendre la bonne décision.
"Ce n'est pas un texte de circonstance"
La chancellerie a d'ailleurs presque finalisé un décret permettant le secret partagé entre la justice et les directeurs d'établissements sur le passé d'un jeune. Malgré l'annonce de ces mesures, le gouvernement nie toute exploitation politique - avec 2012 en ligne de mire la sécurité fait toujours un excellent thème de campagne - mais déclare faire son travail, ni plus ni moins. « Ce que les Français attendent de nous, c'est une grande dignité, nous n'avons pas à exploiter des événements comme cela », a ainsi déclaré ce mardi le Premier ministre François Fillon mardi à l'Assemblée nationale, se refusant à « polémiquer » avec le PS. Et selon lui, la loi qui sera présentée en Conseil des ministres qui consacre quelques passages à l'évaluation des mineurs délinquants « n'est pas un texte de circonstance ».
Si les uns réfutent l'utilisation politique, les autres profitent de ce drame pour taper sur l'équipe en place. Ainsi Bruno Le Roux, porte-parole des députés PS et du candidat François Hollande, a estimé que ce drame signait un « échec français » en matière de récidive pour les délits et crimes sexuels fustigeant les « six lois sur la récidive » depuis une dizaine d'années et surtout « la réduction des moyens » de la psychiatrie judiciaire. Pour Clarisse Taron, présidente du syndicat de la magistrature (orienté à gauche) ces mesures ne permettront pas d'éviter le récidive : « On peut toujours mettre en place une meilleure prise en charge mais on aura jamais un filet suffisamment étanche pour éviter que quelqu'un passe au travers ses mailles ».
Actu France-Soir - 22/11/11
Commentaires
de toute façon ,la "gauche" a toujours des propos imbéciles quand on ne fait pas partie de sa basse cour !! , je suis cent pour cent pour le FRONT NATIONAL , mais je ne vois pas en quoi le gouvernement ACTUEL ferait et gererait plus mal que les gauchos ce terrible drame !! ah ces donneurs de leçon jaloux et mesquins !. GAUTHIER MICHEL 13009