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En Lorraine, Marine Le Pen veut faire entendre la voix des "oubliés"

Pour son premier meeting, Marine Le Pen avait choisi Metz en Lorraine, région durement frappée par la crise. Une manière de donner un accent social à son discours. La candidate du FN à l'Elysée a donc promis dimanche d'être la présidente "des oubliés de la politique française" et des "invisibles", devant 1.000 à 1.500 sympathisants.

 

 
Marine Le Pen s'est d'emblée posée en défenseur des anonymes face à un système libéral écrasant : "Je serai cette présidente de ces millions de Français dont on ne parle jamais et qu'on piétine allègrement" après les élections, a lancé la leader du Front national, qui s'est longuement attardée sur ce thème des "oubliés". Dans une région de Lorraine durement touchée par la crise et les fermetures d'usines, Marine Le Pen, vêtue de noir, a voulu s'adresser aux "agriculteurs, chômeurs, jeunes, artisans et commerçants, employés, fonctionnaires, retraités, habitants des campagnes françaises".  "Vous êtes ces oubliés, cette majorité invisible, broyés par un système financier devenu fou", a-t-elle poursuivi, devant une foule de tous âges. "Pour eux", les dirigeants actuels "francophobes", "face à leur Dieu le triple A, vous êtes des triples riens".

 

"L'amour de sa nation"
 

Evoquant Gandrange (Moselle), où plus de 500 emplois ont été supprimés sur ce site d'ArcelorMittal, malgré des engagements de Nicolas Sarkozy, elle a dénoncé ce "symbole des promesses trahies" et "des mensonges éhontés".   "Ma politique sera à l'opposé (...). Je dirai peu et je ferai beaucoup", a-t-elle assuré, dans l'intention affichée de reprendre à Nicolas Sarkozy le registre du volontarisme.
 
Marine Le Pen, qui a défendu l'ensemble de ces thèmes sociaux (sortie de l'euro, protectionnisme, lutte contre l'immigration), avait auparavant démarré son discours d'une heure sur une note plus classique pour le FN, en promettant que son principal thème de campagne serait "la France". Elle a exalté à plusieurs reprises le drapeau français, "l'aventure nationale", "l'amour de sa nation". La députée européenne a renvoyé dos-à-dos et dans un même "pacte sacré", "la droite affairiste et immorale et la gauche boboïsée et corrompue". Là encore un retour à la traditionnelle thématique de l'"UMPS", chère au FN qui dénonce la corruption.

Faisant huer Nicolas Sarkozy sur le thème de l'immigration, elle a prôné l'interdiction du voile "pour les usagers du service public et pas seulement pour les agents". "Lorsqu'on aime son pays, on n'organise pas sa dilution culturelle", a-t-elle lancé.

TF 1 - 11/12/11

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