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Les risques sanitaires liés à l'abattage halal - Par Alain de Peretti, Docteur vétérinaire

On évoque toujours les problèmes posés en la  matière  par la souffrance animale, et par  la « taxe » de financement occulte de l’islam par les consommateurs.

Ces problèmes sont bien sûrs réels. Il en est un autre qui nous concerne tous et mérite d’être évoqué, une question essentielle et occultée : l’aspect sanitaire et de sécurité alimentaire.

Alain de Peretti

Alain de Peretti

En effet, rappelons que dans l’abattage halal, l’animal est tourné vers la Mecque, saigné sans étourdissement ;  il est pratiqué une très large incision  de la gorge jusqu’aux vertèbres, sectionnant tous les organes de la zone, veines jugulaires et carotides pour la saignée, mais aussi la trachée et l’œsophage.
Cette pratique entraîne les conséquences anatomo-physiologiques suivantes :

  • Une régurgitation du contenu de l’estomac par l’œsophage, lequel se trouve anatomiquement juste à côté de la trachée.
  • L’animal continue de respirer, même très fort du fait de l’agonie qui peut durer jusqu’à 1/4 h rappelons le, et inspire ces matières souillées riches en germes de toutes sortes.
  • Ces matières inspirées jusqu’aux alvéoles pulmonaires larguent leurs germes  dans le sang d’autant plus facilement que la paroi des alvéoles pulmonaires est très mince et que la circulation sanguine, rappelons le, est toujours en cours dans cette période d’agonie, et même accélérée par le stress au niveau des organes  essentiels.
  • Un risque énorme de contamination en profondeur de la viande est donc encouru.
  • On observe de plus, du fait du stress intense, 2 phénomènes physiologiques qui  se conjuguent : la chute de tous les mécanismes de défense immunitaires, et la concentration du sang dans les organes essentiels, on peut dire que l’animal « retient son sang ». C’est un processus naturel de survie qui entraîne vraisemblablement d’ailleurs une saignée moins bonne contrairement aux allégations des tenants de cette pratique. Il y a de plus une forte production de toxines.
  • La longueur de l’agonie entraîne enfin des soubresauts violents accompagnés de défécation et émission d’urine, le tout éclaboussant toute la zone d’abattage !!!

On voit donc bien les conséquences pour la sécurité alimentaire des consommateurs.
C’est si vrai que le règlement européen, CEE 853/2004, dans son annexe, chapitre IV intitulé Hygiène de l’abattage, paragraphe 7, alinéa (a) dit : « LA TRACHÉE ET L’ŒSOPHAGE DOIVENT RESTER INTACTS LORS DE LA SAIGNÉE « ( avec une dérogation pour l’abattage rituel…).

Le problème est que, selon des estimations récentes, 50% environ de la viande consommée est maintenant halal.  Car si les musulmans sont encore minoritaires, ils ne consomment que certains morceaux, et qu’on ne peut laisser perdre le reste de la carcasse. De plus les industriels trouvent plus simple et plus profitable de n’avoir qu’une seule chaîne d’abattage : ainsi des bêtes entières qui seront consommées hors du marché halal sont néanmoins égorgées selon ce rite oriental.

Conclusion : On enfreint le sacro saint principe de précaution, pour respecter une pratique exotique irrationnelle, insoutenable sur tous les plans, basée sur une superstition moyenâgeuse absurde. Dans ces conditions, les actuelles dérogations à la règlementation européenne permettant l’abattage rituel sont elles acceptables ?

La multiplication des cas de toxi-infections alimentaires est en tous cas prévisible… et elle touchera surtout des non-musulmans, inconscients de ces risques incontrôlés et dont les habitudes culinaires les amènent  à  consommer la viande beaucoup moins cuite.

Alain de Peretti, Docteur vétérinaire, pour Novopress France

Commentaires

  • bonjour
    je suis sensibilisée à ce problème depuis que j'ai regardé hier soir "envoyé spécial" ; après avoir été choquée je suis scandalisée !qui fait donc la loi en France ET SURTOUT existe-t-elle concernant cette forme d'abattage ?
    SI OUI : obliger tous les abattoirs à respecter les animaux,
    SI NON : commencer par faire des actions pour sensibiliser l'opinion et ensuite légiférer.
    salutations

  • @ laidoun violette: la loi interdisant l'abattage des animaux sans étourdissement préalable existe bel et bien depuis 1967, mais les communautés ont réussi à obtenir des dérogations au nom de leurs pratiques religieuses ou rituelles.

    Or, en France, et en Europe généralement, on a toujours, bien avant la loi de 1967, assommé les bêtes avant de les tuer. Coup de masse, merlin électrique... Mais ces religions exigent que l'animal soit tué conscient, avec certains rituels.

    La loi française n'est pas appliquée, effectivement.

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